L’ouverture de camps de réfugiés à Paris repoussée à septembre

Un campement de migrants sur la voie publique au métro Stalingrad, à Paris, est évacué par les policiers et les gendarmes, le 2 mai 2016. (Photo d'illustration) - - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Annoncé(s) le 31 mai dernier par Anne Hidalgo, le ou les camp(s) de réfugiés parisiens devraient voir le jour en septembre, a affirmé la mairie lors d'une conférence de presse ce jeudi. Initialement, la maire PS de Paris avait annoncé une ouverture au courant de l’été.
Un site dans le nord de Paris
Dominique Versini, l’adjointe à la solidarité, aux familles et à la petite enfance, a annoncé que "des expertises juridiques et urbanistiques (étaient) en cours". "Deux sites" ont été repérés par la mairie, a ajouté l'adjointe, sans donner de précision. Selon des informations de Télérama, il pourrait s'agir de la "Chapelle internationale", un ancien site ferrorivaire en cours de réhabilitation.
Ce camp humanitaire répondra, comme l’avait affirmé Anne Hidalgo, aux normes internationales fixées par le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU. Le but est de proposer un "sas humanitaire offrant une alternative au temps passé à la rue", poursuit Dominique Versini, citée dans Télérama.
Parmi ces normes figurent un espace disponible de 30m² par personne, suffisamment de points d’eau et de sanitaires ainsi qu’une certaine distance entre les abris et la présence d’une infrastructure coupe-feu. Dans ces camps, des soins, une écoute psychologique et des informations sur le droit d’asile seront aussi délivrés.
L'Etat et la mairie travailleraient ensemble
A Grande-Synthe, un camp avait été aménagé par la mairie et Médecins sans frontières, d’abord sans l’aide d’Etat. Les pouvoirs publics s’étaient ensuite engagés en versant 3,9 millions d’euros pour la gestion du camp.
Si Anne Hidalgo avait espéré, au moment de son annonce le 31 mai : "Je souhaite que l’Etat soit partenaire, même si je prends cette initiative aujourd’hui", Dominique Versini affirme que les deux acteurs travaillent "main dans la main".
Faute de places dans des centres spécialisés parisiens, les migrants s'installent souvent dans la rue. Plus de 200 personnes ont été évacuées du quai de Jemmapes en mai dernier. Le 6 juin, 2.000 réfugiés ont été expulsés des jardins d'Eole, dans le nord de la capitale.