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Société

L’attente vaine des migrants dans le froid Porte de la Chapelle

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Avec le froid, le centre pour migrants de la Porte de la Chapelle est débordé. Dans la nuit de mardi à mercredi, des dizaines d'entre eux ont dormi dehors, à proximité du centre pour tenter au matin d'obtenir une place d'hébergement. Une situation que déplorent les associations qui leur viennent en aide.

Dans le froid, les migrants étaient encore nombreux à faire la queue ce mercredi matin devant le centre d'accueil de la Porte de la Chapelle. Certains, à bout et lassés d'attendre tentent même d'escalader les grilles. Un peu plus tard, l'un d'eux y parvient et se dirige vers le centre. 

De l'autre côté des grilles, les autres patientent avant l'ouverture du centre et se réchauffent comme ils peuvent. Un feu est allumé par quelques-uns avec tout ce qu'ils ont pu récupérer. Au lever du jour, des associations sont aussi venues leur apporter des boissons chaudes et de quoi manger. Un réconfort bienvenu, car beaucoup ont dû dormir dehors, parfois sous un pont à quelques mètres des grilles. 

"On s'installe à 8h30, je suis arrivé 10 minutes avant et il y avait toute une file d'attente, raconte Philippe Caro du groupe Solidarité migrants Wilson. Ca veut dire que les gens qui étaient là ont attendu toute la nuit. Cela dit, il y en a encore qui sont dehors, il y en a sous le pont des Poissonniers qui avait été évacué il y a quinze jours."

File d'attente dès le soir

Si des migrants ont malgré tout pu ce mercredi matin entrer dans le centre, la situation était aussi compliquée mardi soir. Devant les grilles, la file d'attente était déjà longue. Avec les températures négatives qui s'abattent sur la région, les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour ces réfugiés. 

"Il fait très froid dehors, les gens dorment ici dans la rue. Ils nous donnent des couverture. Mais une ou deux couvertures ce n'est pas assez, parce qu'il fait très froid. Maintenant je suis malade, regarde j'ai été à l'hôpital", raconte Farid, un réfugié afghan en montrant son bracelet d'admission. 

Mais le centre de 400 places, destiné à orienter les réfugiés vers d'autres d'hébergements, ne peut pas accueillir tout le monde. Vers 23 heures mardi, ce sont des personnes récupérées en maraude qui ont été acheminées par un bus de la mairie de Paris et qui ont pu dormir dans le centre. Jeudi, un deuxième centre, destiné plus particulièrement aux familles doit ouvrir ses portes. 

C. B avec Jeanne Daudet