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Société

L'arrêté anti-burkini de Nice suspendu par le tribunal administratif

Une dizaine de femmes portant un burkini ont été contrôlées depuis la fin juillet. - Fehti Belaid - AFP

Une dizaine de femmes portant un burkini ont été contrôlées depuis la fin juillet. - Fehti Belaid - AFP - -

L'arrêté anti-burkini de la ville de Nice a été suspendu par le tribunal administratif, jeudi 1er septembre, qui renonce à statuer sur sa légalité, quelques jours après la décision du Conseil d'Etat d'invalider l'arrêté de Villeneuve-Loubet.

Après Villeneuve-Loubet, Cannes et Fréjus, c'est au tour de l'arrêté "anti-burkini" pris à Nice d'être invalidé jeudi 1er août. Le tribunal administratif de cette même ville s'est prononcé en faveur de la suspension de l'arrêté pris le 19 août, qui courait jusqu'au 15 septembre, rapporte le quotidien Nice-Matin. Le tribunal considère qu'il constituait un abus de pouvoir en l'absence de risques avérés de troubles à l'ordre public: 

"En l'absence de tels risques, l'émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes, et notamment de celui commis à Nice le 14 juillet dernier, ne suffisent pas à justifier légalement la mesure d'interdiction contestée".

Nice, une ville "au bord de la guerre civile" pour son avocate

Cette décision intervient après la décision du conseil d'Etat d'invalider l'arrêté de Villeneuve-Loubet, estimant qu'il n'y avait de troubles à l'ordre public qui justifiait la décision d'interdire le port de certains vêtements à caractère religieux.

Mercredi 31 août, l'avocate de la ville de Nice avait défendu l'arrêté "anti-burkini" de la municipalité en assurant qu'il y avait "déjà" eu dans la commune "des troubles à l'ordre public", allant jusqu'à évoquer "une population (...) presque au bord de la guerre civile". Nice fait partie de la trentaine de communes du littoral français, principalement des communes dirigées par la droite sur la Côte d'Azur, qui ont interdit le maillot de bain intégral musulman, jugé provocateur et prosélyte.

J.B