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Kiosquier accusé d'homophobie: Schiappa veut un signalement au Procureur de la République

Un kiosque à Paris

Un kiosque à Paris - BFM Paris

La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les hommes et les femmes a demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), de saisir le procureur de la République.

Le gouvernement entre en scène. Après les réactions d'associations de lutte contre les discriminations et de la maire de Paris Anne Hidalgo, c'est la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les hommes et les femmes qui s'empare de l'affaire. Marlène Schiappa, a demandé ce lundi à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), de saisir le procureur de la République après qu'un kiosquier parisien aurait refusé de vendre un magazine, arguant être homophobe.

"Suite au signalement de refus de vente de L'Equipe assorti de propos homophobes de la part d’un kiosquier, j’ai demandé à la DILCRAH de faire un signalement au Procureur de la République. L’homophobie est un délit. #nerienlaisserpasser", a assuré la secrétaire d'Etat sur Twitter.

Un acte "inacceptable"

Le kiosquier de la place de la République accusé d'homophobie, aurait refusé de vendre un supplément du magazine L'Equipe justement contre les discrimination de ce type dans le sport. C'est ce qu'assurait un internaute samedi dans un post Facebook partagé plus de 4000 fois. Il a été suspendu de ses fonctions et doit être entendu par les services de l'entreprise Mediakiosk. 

Venu comme tous les jours acheter le journal, Grégory Tilhac avait été surpris de ne pas voir samedi matin le magazine, supplément du week-end, distribué avec le quotidien. Le kiosquier lui avait alors assuré qu'il n'avait pas déballé les exemplaires où l'on peut voir deux joueurs de water-polo s'embrasser. Grégory Thilac lui a alors demandé s'il était "homophobe", ce à quoi l'homme avait répondu par l'affirmative.

Plusieurs associations avait alors rapidement fait part de leur indignation tandis qu'Anne Hidalgo la maire de Paris, a dénoncé un acte "inacceptable". Samedi après-midi, le kiosquier avait semble-t-il fait machine arrière, le quotidien étant vendu normalement avec son supplément.

Guillaume Dussourt