La presse soutient financièrement les kiosques saccagés à Paris

Un premier kiosque incendié sur les Champs-Elysées samedi 16 mars a rouvert dès ce mardi matin. - Geoffroy Van Der Hasselt-AFP
La presse écrite se mobilise pour soutenir les points de ventes de journaux détruits à Paris, notamment sur les Champs-Élysées samedi 16 mars, lors de l'acte 18 des "gilets jaunes" qui a dévasté des dizaines de commerce. Claude Perdriel, directeur de la publication du magazine Challenges, a lancé un appel à la presse pour qu'elle soutienne financièrement les 22 kiosques à journaux incendiés ou saccagés à Paris, dont cinq totalement détruits sur les Champs-Élysées et dans les rues adjacentes.
Il précise que son groupe a versé 20.000 euros "pour les aider à payer les dettes qui leur incombent, dont ils se trouvent injustement responsables". D'autres journaux l'ont rejoint dans cette démarche de soutien, dont Le Monde, Le Point, Le Figaro, Libération, L’Express, Le Canard Enchainé, Le Un, Le Point…
Des cagnottes en ligne ont été ouvertes aussi...
Parallèlement, quelques cagnottes en ligne ont été ouvertes depuis samedi pour soutenir les kiosquiers victimes de ces exactions. Celle créée sur Leetchi.com en faveur de José Russo, un salarié d'un des kiosques à journaux détruits, avait réuni 4200 euros, ce mardi en début d'après-midi.
Par ailleurs, un premier kiosque avait rouvert dès ce mardi matin, celui situé en face du magasin Louis Vuitton au n°101 de la célèbre avenue. Totalement calciné lundi matin, il a été remplacé dans la nuit et a pu rouvrir.
Trois autres kiosques calcinés lors de l'acte 18 des "gilets jaunes" ont également été enlevés cette nuit, indique Médiakiosk, une filiale de JCDecaux qui gère ces points de vente à Paris. Ils seront replacés sur leur emplacement et rouverts "dans les jours à venir".
Une filiale de JC Decaux gère les kiosques parisiens
Au total, sept kiosques avaient été incendiés samedi 16 mars, dont cinq avaient été totalement détruits, sur les Champs-Élysées et dans les rues adjacentes. Au total, 22 kiosques ont été saccagés à Paris en cette journée de manifestations, selon Médiakiosk avec des tags, des vitres brisées ou des rideaux arrachés. Des cagnottes en ligne, ouvertes depuis samedi pour soutenir les kiosquiers, rassemblaient mardi midi quelques milliers d'euros.
L'Alliance de la presse d'information générale, qui rassemble 300 journaux, a demandé mardi dans un communiqué "que toutes les mesures soient prises pour que de telles actions ne se renouvellent pas". Elle en a appelé "aux pouvoirs publics pour assurer la sécurité de la distribution et de la vente de la presse, quelles que soient les circonstances". Venu à la rencontre des kiosquiers sinistrés lundi matin, le ministre de la Culture Franck Riester avait salué la "mission de service public essentielle" qu'ils remplissent.