Jean-Marc Fournier, prêtre, aumônier des pompiers de Paris et sauveur de la Couronne d'épines à Notre-Dame

L'aumônier des sapeurs-pompiers de Paris devant la presse, le 17 avril 2019. - MARTIN BUREAU / AFP
Ce jeudi midi sont reçus à l'Elysée les sapeurs-pompiers intervenus lors de l'incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Parmi eux se trouvera l'aumônier des sapeurs-pompiers de Paris, Jean-Marc Fournier. C'est lui qui a sauvé la Couronne d'épines des flammes, lundi soir. Comme ses collègues, il refuse le terme d'héros. Pourtant le parcours de ce prêtre et soldat du feu est hors-norme.
Il se précipite pour aider
Lundi vers 20 heures, alors que la flèche de la cathédrale vient de s'effondrer, Jean-Marc Fournier se "précipite pour [s]e mettre à disposition du commandement des opérations de secours et voir comment [il] peut apporter mon aide", rapporte-t-il à Europe 1.
Une priorité pour lui: sauver du feu "les Reliques de la Passion et le Saint Sacrement", déclare-t-il à Famille chrétienne, racontant que cette tâche ne s'est pas faite sans difficulté: "La Couronne d’épines se trouve dans un coffre. Il faut trouver des clés et surtout le code. Or, nous ne trouvions personne qui pouvait nous le communiquer (...)". Par chance lui et ses collègues évacuent de justesse de nombreuses reliques et œuvres de l'édifice en flamme.
"Simplement l'exemplarité"
C'est "une joie d'avoir participé à préserver le patrimoine du peuple français et des catholiques", confie ce quinquagénaire à Franceinfo. Mais "il n'y a rien d'héroïque" dans son geste, estime-t-il: "C'est simplement l'exemplarité".
Une témérité qui se retrouve dans le parcours du père Fournier. Ce dernier était aux côtés des soldats français durant la guerre d'Afghanistan, où il a notamment vu périr dix militaires lors d'une embuscade en 2008. De retour en France, il croise à nouveau la mort en rejoignant les sapeurs-pompiers de Paris:
"J'ai eu ce triste privilège d'être présent à la fois pour Charlie Hebdo, à la libération de l'Hyper Casher et du Bataclan", ajoute-t-il à Franceinfo.
Dans la cathédrale de Notre-Dame, Jean-Marc Fournier estime donc n'avoir fait que son devoir. En plus de prêtre et de soldat du feu, il a une troisième casquette: celle de Chevalier de l'ordre du Saint Sépulcre, dont le travail est justement de protéger la Sainte Couronne.