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Jacques Chirac en 10 citations cultes

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Le président Jacques Chirac est mort ce XXXXXXX à l'âge de 83 ans. Populaire auprès des Français, il laisse l'image d'un personnage sympathique, dont la légendaire répartie est à l'origine de nombreux grands moments de télévision. Florilège.

Jacques Chirac est décédé ce jeudi à l'âge de 86 ans. Celui qui occupa les bureaux de l'Elysée de 1995 à 2007, et qui reste aux yeux des Français le président le plus sympathique de la Ve République, jouissait d'une image populaire. Jacques Chirac était notamment connu pour ses petites phrases bien envoyées, ses gaffes, et autres sorties publiques, dont certaines sont aujourd'hui devenues cultes. Retour en images sur quelques unes de ses citations les plus célèbres.

> "Qu'est-ce qui lui arrive à la 2?"

La scène illustre à elle seule l'aisance de Jacques Chirac face aux caméras. Invité en duplex d'Antenne 2, au soir du second tour des législatives de 1981, Jacques Chirac livre une séquence mémorable. Ignorant qu'il est déjà en direct à l'antenne, il lance aux équipes d'Antenne 2, tout en nettoyant ses lunettes, en toute décontraction: "Qu'est-ce qui lui arrive à la 2, il faut faire chauffer l'appareil ou quoi?". Avant de se ressaisir en quelques secondes, lorsqu'il comprend qu'il est en direct.

> "J'avais un lapin!"

Interrogé en décembre 1982, sur la peluche phare de son enfance, Jacques Chirac se livre à cette confidence touchante: "Je n'avais pas d'ours, j'avais un lapin, auquel je tenais beaucoup!"

> "Cessez d'intervenir un peu comme le roquet!"

En octobre 1985, Jacques Chirac inflige à Laurent Fabius, alors Premier ministre, un recadrage osé. Alors que les deux hommes débattent sur le plateau de TF1, Jacques Chirac, agacé d'être interrompu, remet son adversaire en place sans le ménager.

"Ce n'est certainement pas vous monsieur Fabius qui allez me déstabiliser. Soyez gentil de me laisser parler et de cesser d'intervenir incessamment, un peu comme le roquet!", lance ainsi Jacques Chirac au chef du gouvernement. Et celui-ci de lui répondre: "Vous parlez au Premier ministre de la France, je vous en prie!"

> "Le bruit et l'odeur"

L'expression "le bruit et l'odeur" est extraite d'un discours prononcé par Jacques Chirac en juin 1991. Ses propos sur l'immigration, tenus à l'occasion d'un dîner-débat du RPR à Orléans, devant plusieurs centaines de militants et sympathisants, déclenchent à l'époque une vive polémique au sein du parti et de la classe politique. Le Front national, lui, se frotte les mains. 

"Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or (...), qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15.000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français sur le palier devient fou", déclare ainsi Jacques Chirac, salué par des applaudissements nourris. 

> "J'aime les pommes"

En janvier 1995, Jacques Chirac est l'invité d'Alain Duhamel sur France 2 pour présenter son livre de campagne, La France pour tous. Le pommier représenté sur la couverture amène le journaliste à interroger le candidat sur la raison de la présence de cet arbre. "J'aime beaucoup les pommes, je suis un mangeur de pommes, et j'ai trouvé que c'était joli", répond le futur président de la République, avant de glisser: "J'aime bien le cidre, aussi". 

> "Me to go back to my plane?"

Octobre 1996. De passage en Israël dans le cadre de sa première tournée diplomatique depuis son arrivée à l'Elysée, Jacques Chirac offre aux médias une séquence mythique, peut être la plus connue de sa carrière politique, en recadrant le service de sécurité israélien qui l'escorte dans les rues de Jérusalem, et l'empêche d'aller saluer les Palestiniens. Une situation face à laquelle le président français ne peut retenir sa colère.

"Qu'est-ce qu'il y a encore comme problème? Je commence à en avoir assez! What do you want? Me to go back to my plane, and go back to France? Is that what you want? Then let them go. Let them do. No, that's... no danger, no problem. This is not a method. This is provocation", crie ainsi Jacques Chirac, avec son accent anglais approximatif, au responsable de la sécurité israélienne. 

> "Une histoire abracadabrantesque"

En septembre 2000, au cours d'un entretien sur France 3, Jacques Chirac est questionné sur le financement occulte de son parti, le RPR, révélé par Jean-Claude Méry, un membre du comité central du parti. "Je suis indigné", rétorque Jacques Chirac. "Je suis indigné par le procédé, indigné par le mensonge, indigné par l'outrance... Il doit y avoir des limites à la calomnie... Aujourd'hui on rapporte une histoire abracadabrantesque".

> "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"

Le 2 septembre 2002, Jacques Chirac s'exprime devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre à Johannesburg, en Afrique du Sud, et se lance dans une vive critique de l'indifférence des habitants de la planète face aux maux de celle-ci, et plus particulièrement le réchauffement climatique.

"Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l'humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables", lance ainsi Jacques Chirac.

> "Je décide, il exécute" 

En juillet 2004, lors de de la traditionnelle interview donnée à l'Elysée, Jacques Chirac est interrogé sur sa relation avec son ministre des Finances, Nicolas Sarkozy, et élude toute rivalité avec ce dernier, qui a multiplié les provocations à l'égard du président de la République. Mais le chef de l'Etat réaffirme clairement son autorité: "Il n'y a pas de différend entre le ministre des Finances et moi. Pour une raison simple: je décide, il exécute". 

> "Pas un instant vous n'avez cessé d'habiter mon coeur" 

Le 11 mars 2007, après deux mandats, soit douze années passées à la tête du pays, Jacques Chirac donne son dernier discours officiel de président de la République. Dans cette dernière allocution chargée d'émotion, le chef de l'Etat déclare aux Français: "Pas un instant, vous n'avez cessé d'habiter mon cœur et mon esprit. Pas une minute, je n'ai cessé d'agir pour servir cette France magnifique. Cette France que j'aime autant que je vous aime".