Ivry: un conseiller municipal justifie les attentats pendant l'hommage aux victimes

Une femme dépose une bougie en mémoire des victimes des attentats du 13 novembre, à Paris. - Bertrand Guay - AFP
"Daesh attaque la France parce que la France les attaque". C'est ainsi qu'Atef Rhouma, élu de la majorité communiste d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), a décidé de lancer son hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis.
"La responsabilité de l'Etat français"
La majorité communiste, qui souhaitait que chaque parti puisse s'exprimer à propos des événements récents, ne l'a pas interrompu. Atef Rhouma a donc exprimé sa réprobation des "politiques meurtrières" de la France, estimant que le Parti socialiste essaie "d'instrumentaliser ces meurtres et l'émotion de nos concitoyens à des fins racistes", rapporte Le Parisien.
De l'autre côté de la salle, Sandrine Bernard, élue socialiste, s'est levée pour protester. Tentant de raisonner le maire, Philippe Bouyssou, la chef de file des socialistes, l'a rappelé à ses fonctions. "Monsieur le maire, vous tolérez que des propos comme ça soient tenus dans votre assemblée? Alors nous ne pouvons pas y rester", a déclaré l'élue avant de sortir accompagnée du groupe socialiste.
Une dénonciation au préfet
Le maire a estimé quant à lui que "le jeu était de débattre" et qu'il ne pouvait pas interdire à Atef Rhouma de dire ce qu'il pensait alors que la parole était libre. De son côté, la droite s'est scandalisée par la voix de Sébastien Bouillaud, élu LR, qui a demandé à ce qu'Atef Rhouma perde sa délégation.
La sénatrice LR Catherine Procaccia a de son côté estimé que si l'élu a "justifié les attentats, en tant qu’élu, il faut le signaler au préfet et ou au ministre de l’Intérieur".