Inondations sur la Côte d'Azur: un an après, "aucune leçon n'a été retenue"

Un an après les inondations dans les Alpes-Maritimes, qui ont fait 21 morts, les habitants de la région sont encore traumatisés. Exemple au Cannet, les sinistrés du hameau du Carimaï, qui a été totalement submergé par les intempéries, ont bien du mal à passer à autre chose.
Pour eux, la fermeture de leur désormais ancien lieu de vie reste comme "une plaie ouverte qui ne se refermera jamais". Plusieurs d'entre eux reviennent régulièrement se promener au milieu des maisons emmurées, comme un pèlerinage funeste.
"Ca me permet de repenser aux bons souvenirs que nous avions, ça fait du bien, ça nous remonte un peu le moral. Un an après, c’est très dur de se reconstruire. On croit qu’on va retourner chez nous, mais ce n’est pas le cas", explique Régine, une sinistrée.
Une rivière encombrée de débris
L’état d'une rivière, le Riou, préoccupe également les habitants. Le cours d’eau, nettoyé quelques semaines après les inondations de l’an dernier, est depuis laissé à l’abandon. Dans la commune de Mandelieu-la-Napoule, l’encombrement de la rivière inquiète les sinistrés, qui craignent d’importants dégâts en cas de nouvelles crues.
Le conseiller municipal Jean-Valéry Desens, opposant au maire en fonction, se bat pour que le Riou soit nettoyé. "Le lit est totalement encombré de dizaines d’arbres arrachés, de grillages, de moteurs, de poubelles… Autant d’objets qui se retrouveraient directement dans les habitations si un tel orage venait à se reproduire", dénonce-t-il.
"Aucune leçon n'a été retenue du drame"
Selon lui, "aucune leçon n'a été retenue du drame qui a touché la commune", et la mairie n'a rien fait pour améliorer la situation. Celle-ci se défend pourtant, en évoquant une lourdeur administrative. "Pour l’entretien, nous devons avoir l’autorisation de l’Etat, par rapport à l’intérêt général et par rapport au respect de la propriété privée", a assuré l’adjoint au maire de Mandelieu-la-Napoule Sébastien Leroy.
Le code de l’Environnement affirme que le nettoyage d’un cours d’eau, qui comprend les opérations d’enlèvement de débris, incombe en premier lieu aux propriétaires riverains. Si la rivière est domaniale, c’est par contre à l’Etat d’assumer l’entretien du lit.