INFOGRAPHIE – Les adoptions d’enfants à l’étranger au plus bas

95 enfants vietnamiens ont été adoptés en 2017 - Rod Waddington / Flickr CC
L’an dernier, 685 enfants nés à l’étranger ont rejoint des familles françaises, selon le décompte de la Mission de l'adoption internationale du Quai d'Orsay (MAI). C’est six fois moins qu’en 2003, année au cours de laquelle 3.995 enfants avaient été adoptés hors des frontières. 2017 est d’ailleurs la première année où le nombre d’adoptions à l’étranger est inférieur à celui réalisé sur le territoire national, au nombre de 751 selon les derniers chiffres de l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE).
Pourtant, de 1980 à 2005, les adoptions internationales sont restées en plein essor, passant d’un peu moins de 1000 projets concrétisés en 1980 à plus de 4000 en 2005, avant une chute très nette: avec 685 arrivées d’enfants l'année dernière, le niveau est redescendu sous celui de 1980.
Des enfants au profil atypique
Depuis quinze ans, de nombreux pays ont durci leurs conditions pour permettre à des adoptants d'emmener un enfant hors de leurs frontières. En 2007, seuls 38% des enfants venaient d’un pays signataire de la Convention de La Haye, qui donne la priorité à la famille biologique ou aux adoptants du même pays pour élever l’enfant, contre 74% en 2017.
Résultat, les enfants encore adoptables à l’international ne correspondent pas aux profils recherchés par les couples. Parmi ceux amenés en France l’année dernière, 38% ont plus de cinq ans, 19% souffrent d’une pathologie et 25% font partie d’une fratrie.
Des gels de procédures en Afrique
En 2017, un tiers des enfants adoptés sont venus d’Asie, dont 95 du Vietnam. Ce pays représente à lui seul 14% des projets concrétisés l'an dernier.
Les adoptions en Amérique du Sud ont chuté drastiquement depuis que la Colombie a décidé d’arrêter l’enregistrement de toute nouvelle candidature en 2013. Plusieurs pays africains freinent également les adoptions par des familles étrangères. La République démocratique du Congo en 2013, puis l’Éthiopie en 2017 ont arrêté toutes les procédures en cours.