Incendie en Gironde: vidé de ses habitants, Belin-Béliet est devenu un village fantôme

Dans le ciel noirci de suie subsiste seulement un point rouge: le soleil, dont les rayons tentent tant bien que mal de percer l'épaisse fumée causée par les incendies alentours. L'inquiétante quiétude du lieu n'est rompue que par le va-et-vient des Canadair et des bombardiers d'eau de la sécurité civile.
Belin-Béliet, en Gironde, est un village fantôme depuis que l'ensemble de ses quelque 2000 habitants ont été évacués mercredi face à la menace des flammes. 6800 hectares ont déjà brûlé dans la zone, depuis qu'une reprise des feux s'est déclenchée mardi autour de Landiras.
En juillet, les habitants du village avaient pu rester dans leur domicile. Pas cette fois-ci. Les flammes, encouragées par des conditions météos favorables - des températures dépassant les 35 degrés, du vent et un faible taux d'humidité - ont progressé à toute vitesse.
16 maisons déjà brûlées
Comme l'ont constaté nos reporters sur place, Belin-Béliet sert désormais de base arrière pour les secouristes. Au loin résonnent parfois les sirènes des camions partant à la rencontre du feu.
L'air est difficilement respirable. Les fumées d'incendies sont nocives pour l'homme, chargées en particules fines. La chaleur ambiante est également importante, "comme quand on ouvre la porte du four", a constaté le journaliste de BFMTV qui s'est rendu dans le village.
La priorité des pompiers consistait mercredi à protéger les habitations, aidés notamment par des retardants. Au total, 16 habitations de Belin-Béliet ont déjà été détruites.