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Société

Ikea : nouvelle plainte pour "discrimination raciale"

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Une nouvelle plainte du syndicat CGT a été déposée ce vendredi à Versailles pour "discrimination raciale et syndicale" dans l'affaire de surveillance illégale de salariés et de clients au sein d'Ikea.

Ce vendredi à Versailles, une nouvelle plainte du syndicat CGT a été déposée pour « discrimination raciale et syndicale » dans l'affaire de surveillance illégale de salariés et de clients au sein d'Ikea, a-t-on appris auprès de leurs avocats, Mes Yassine Yakouti et Sofiane Hakiki. Dans cette plainte contre X, le syndicat s'appuie sur trois documents « jusqu'à ce jour restés confidentiels » dont deux ont été réalisés par des sociétés de sécurité pour Ikea.

« Une clientèle issue de l'immigration africaine »

Le syndicat dénonce notamment certains passages de ces documents comme: « Le magasin est situé en Seine-Saint-Denis, sa clientèle est composée en grande partie de personnes issues de l'immigration africaine et nord-africaine. Cette clientèle n'a pas la même approche socioculturelle du commerce, des comportements ni des codes linguistiques que prône la philosophie Ikea. Il convient de mener simultanément plusieurs actions afin d'enrayer ce trafic, de stopper le vol et la dégradation de marchandises et de diminuer les incivilités ».

« Les dérives juridiques et morales du système Ikea »

Dans sa plainte, la CGT estime également qu'un délégué syndical FO, Adel Amara, a été la « cible flagrante » d'une surveillance au sein du groupe. Licencié fin 2011, M. Amara a été réintégré mercredi sur décision du ministère du Travail, considérant que l'autorisation de le licencier avait été prise « à l'issue d'une procédure contradictoire irrégulière ».
« Nous nous félicitons de cette décision qui est un premier pas vers la reconnaissance des dérives juridiques et morales du système Ikea », ont déclaré Mes Yassine Yakouti et Sofiane Hakiki. « Au-delà des excuses plates, nous souhaitons obtenir des sanctions pour ces pratiques illégales et anti-démocratiques », ont poursuivi les avocats.

La Rédaction, avec AFP