Grève des usines de traitement des déchets: les salariés du dernier site en grève réquisitionnés

Après les sites d'Ivry-sur-Seine et d'Issy-les-Moulineaux, c'est au tour du dernier incinérateur de déchets paralysé, celui de Saint-Ouen, de reprendre du service. Au total, 81 personnes seront réquisitionnées sur le site ce vendredi à compter de minuit, a appris BFM Paris. Une décision de la préfecture de police, destinée à éviter les atteintes à la salubrité publique, 

Cet arrêté porte à 243 le nombre de personnes réquisitionnées depuis le début des blocages de sites de traitement des déchets.

Un retour à la normale espéré en début de semaine prochaine

Martial Lorenzo, directeur général des services du Syctom et invité de BFM Paris, a promis un retour à la normale pour le début de semaine prochaine dans les trois usines de traitement de déchets concernées par le mouvement social.

Malgré les réquisitions effectuées à partir de ce vendredi, il faut en effet "entre 24 et 48 heures pour remettre une usine en service", a précisé Martial Lorenzo.

"Un désastre environnemental"

Le processus d'incinération des déchets est perturbé par un mouvement de grève contre la réforme des retraites déclenché le 23 janvier. Les incinérateurs alternatifs choisis n'ont rapidement plus été en capacité d'absorber ces déchets supplémentaires. Conséquence, c'est la collecte même des ordures qui est entravée.

Le directeur général des services du Syctom a par ailleurs déploré les conséquences du mouvement social dans les usines de traitements de déchets, notamment l'envoi "en décharge de 5000 tonnes" d'ordures qui n'ont pas pu être incinérées. "Un désastre environnemental", selon Martial Lorenzo, qui a par ailleurs dénoncé "des actes de malveillance" de la part du personnel gréviste.

Florian Bouhot et Juliette Mitoyen