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Grève des incinérateurs de déchets: vers une réouverture des sites d'Ivry et Saint-Ouen "lundi ou mardi"

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Le mouvement social dans plusieurs usines de traitement de déchets d'Ile-de-France perturbe fortement le ramassage des ordures à Paris. Sur BFM Paris, le directeur général des services du Syctom a annoncé la reprise prochaine du fonctionnement des sites concernés après des réquisitions de personnel.

Voilà plus d'une semaine que le ramassage des poubelles est extrêmement perturbé à Paris en raison d'un mouvement de grève dans trois usines franciliennes de traitement de déchets à Issy-les-Moulineaux, Ivry-sur-Seine et Saint-Ouen. Conséquence: dans certains arrondissements de la capitale, tels que le 2e ou le 20e, les rues et trottoirs sont par endroits encombrés par des tas d'ordures.

Face à ce qu'elle considère comme un risque "d'atteintes graves à la salubrité publique", la préfecture de police de Paris a ordonné jeudi la réquisition de 48 personnes sur le site de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, du 7 au 13 février. Au total, 162 personnes ont ainsi été réquisitionnées depuis le début des blocages à la demande du Syctom, l'agence métropolitaine de déchets ménagers.

Un service optimal "lundi ou mardi"

Au lendemain de l'arrêté du préfet, Martial Lorenzo, directeur général des services du Syctom et invité de BFM Paris, a promis un retour à la normale pour le début de semaine prochaine dans les trois usines de traitement de déchets concernées par le mouvement social.

"Grâce aux réquisitions, l'usine d'Issy a déjà redémarré depuis deux jours. Celle d'Ivry est en cours de démarrage, probablement celle de Saint-Ouen aussi, a-t-il expliqué. (Ces deux là) pourraient être au niveau optimal lundi ou mardi au plus tard."

Malgré les réquisitions effectuées à partir de ce vendredi, il faut en effet "entre 24 et 48 heures pour remettre une usine en service", a précisé Martial Lorenzo.

"Des actes de malveillance"

Le directeur général des services du Syctom a par ailleurs déploré les conséquences du mouvement social dans les usines de traitements de déchets, notamment l'envoi "en décharge de 5000 tonnes" d'ordures qui n'ont pas pu être incinérées. "Un désastre environnemental", selon Martial Lorenzo, qui a par ailleurs dénoncé "des actes de malveillance" de la part du personnel gréviste.

Les travailleurs des sites d'incinération mobilisés doivent se réunir ce vendredi pour décider de la poursuite ou non du mouvement de grève.

Juliette Mitoyen