Grève des usines de traitement de déchets: les poubelles s'accumulent sur les trottoirs à Paris

Une montagne de poubelles à deux pas de l'Arc de Triomphe. Le long des Champs-Élysée ce lundi matin, les bennes à ordure débordent. C'est le cas également dans plusieurs arrondissements de Paris où les poubelles s'accumulent sur les trottoirs. En cause, une grève du personnel de trois incinérateurs d'Ile-de-France, qui protestent contre la réforme des retraites.
La semaine dernière, le préfet a réquisitionné du personnel pour "permettre le retour à un fonctionnement minimal". Le ramassage des poubelles continue, mais les usines ne peuvent pas gérer le flux de déchets.
"Tous les pouvoirs publics ont été alertés sur cette situation, sur le risque sanitaire que cela faisait courir", explique sur BFM Paris Paul Simondon, maire-adjoint en charge de la propreté à Paris.
2.000 tonnes de déchets à ramasser
Depuis la fin de semaine, les camions-poubelle de la ville de Paris ne peuvent déverser que 1.900 tonnes de déchets par jour, près de 1.000 tonnes de moins que d'habitude. Un blocage qui crée l'accumulation sur les trottoirs de la ville. Dimanche soir, la mairie estimait à près de 2.000 tonnes, la masse de poubelles qui restaient à ramasser.
"Il faut sortir de cette situation de blocage, le seul moyen de combler le retard accumulé, c'est bien un redémarrage des usines d'incinération à plein régime", insiste Paul Simondon. Sur Twitter, ce dernier invite l'Etat à "prendre ses responsabilités pour obtenir un redémarrage des usines d'incinération".
"Dans ce domaine, comme dans les autres secteurs mobilisés, éducation, hôpitaux, université, la stratégie du pourrissement n'est pas une manière acceptable de gérer les blocages qui pénalisent la vie des Parisiens", ajoute-t-il à l'adresse du gouvernement.
La grève prolongée
La CGT Energie a par ailleurs voté, ce lundi, la prolongation de son mouvement de grève dans les incinérateurs. Les sites de Saint-Ouen, Ivry-sur-Seine et Issy-les-Moulineaux l’arrêt jusqu’à vendredi 7 février.
En réponse, la Syctom, gestionnaire des sites, a refait une demande de réquisitions de personnel auprès de la préfecture de police de Paris.