Grève des éboueurs: 3.000 tonnes de déchets dans les rues de Marseille

Poubelles qui débordent, détritus et cartons entassés sur les trottoirs, odeurs nauséabondes... À Marseille, ce sont les conséquences de la grève des éboueurs et des agents chargés du traitement des déchets, toujours mobilisés contre la réforme des retraites. Malgré les réquisitions et la mise en place d'un service minimum, les grévistes poursuivent leur mobilisation contre des mesures qui s'attaquent selon eux à leur régime spécial.
3.000 tonnes de déchets se sont accumulés dans les rues, selon les services de la métropole d'Aix-Marseille-Provence, "ce qui correspond au surplus qui n'a pas pu être absorbé à cause de la grève". La métropole souligne aussi que "seule Marseille est impactée et pas le reste du territoire", et dit être "dans un rapport de force" avec "25 grévistes qui bloquent depuis 10 jours les centres de tri", soit 0,98% des effectifs.
Appel à la responsabilité individuelle et au secteur privé pour endiguer la situation
Vendredi, le tribunal administratif a rejeté une requête de la CGT des agents de la métropole qui contestaient la mise en place d'un service de collecte partiel et minimum. Il a toutefois été mis en place avec des prestataires de service privés.
La ville a également déposé des bennes fixes "pour inciter les gens au civisme".
Une grève partie pour durer
À l'instar des égoutiers, dont l'espérance de vie est inférieure de 17 ans à la moyenne nationale, les éboueurs ont une espérance de vie réduite de 7 ans.
La réforme des retraites prévoit de supprimer la reconnaissance de la pénibilité de leurs métiers, qui leur permet actuellement de prendre leur retraite anticipée, selon Natacha Pommet, secrétaire générale de la fédération CGT des services publics.