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Société

Gare de Lille-Flandres: des cheminots bloquent des voies, les passagers forcés de descendre des trains

Le trafic en gare de Lille a été fortement perturbé ce jeudi matin.

Le trafic en gare de Lille a été fortement perturbé ce jeudi matin. - (image d'illustration) PHILIPPE HUGUEN / AFP

Une trentaine de cheminots ont bloqué des voies ce jeudi matin à la gare de Lille-Flandres pour protester contre la réforme de la SNCF. Les passagers des trains à l'arrêt ont été contraints de descendre le long des voies.

Le trafic en gare de Lille-Flandres a été fortement perturbé ce jeudi matin après le blocage des voies par des cheminots qui a poussé des passagers à descendre des trains en amont des quais, a-t-on appris de sources concordantes.

"Les positions se durcissent"

Une trentaine de cheminots ont brûlé des pneus et des torches sur les voies à environ 300 m des quais vers 07h30, selon la direction de la SNCF et la CGT.

Ce dernier syndicat indique cependant ne pas avoir appelé à cette action, affirmant qu'à sa connaissance aucun de ses adhérents n'y a participé. "Mais on sait très bien qu'à un moment donné, lorsqu'un conflit dure depuis longtemps, les positions se durcissent. On s'y attendait, au vu de la position du gouvernement et de la malhonnêteté avec laquelle la direction gère ce conflit", explique Arnaud Daussy, secrétaire général CGT cheminots de Lille.

Selon la direction, cette action a été conduite par des "représentants syndicaux", sans pouvoir dire de quel mouvement il s'agissait.

45 mn bloqués dans le train

Alors que les manifestants étaient "dispersés" par le personnel SNCF, selon la direction, des passagers de deux des trois trains bloqués en gare, bientôt rejoints par ceux du troisième, sont alors descendus le long des voies pour rejoindre les quais, après avoir actionné les sonnettes d'alarme pour l'ouverture des portes, et "malgré l'interdiction des contrôleurs par haut-parleur".

"Après 45 minutes bloqué dans le train, je suis descendu, nous en avions marre d'attendre", raconte sur place à l'AFP Jonathan, 20 ans, étudiant en BTS à Armentières, près de Lille. Il venait prendre sa correspondance à Lille-Flandres en provenance de Béthune (Pas-de-Calais) et attendait toujours, peu avant 09h30, une solution de substitution, lorsque l'annonce par haut-parleur d'une reprise progressive du trafic a été faite.

M. F. avec AFP