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Société

Garde d'enfants: trois pères sur une cheminée d'usine à Grenoble

A Grenoble, trois pères divorcés sont perchés en haut d'une cheminée d'usine.

A Grenoble, trois pères divorcés sont perchés en haut d'une cheminée d'usine. - -

Ces trois pères réclament des avancées dans leurs dossiers de garde d'enfants, après des séparations difficiles.

Trois pères divorcés sont perchés depuis vendredi minuit en haut d'une cheminée d'un usine de chauffage près de Grenoble pour obtenir des avancées dans leurs dossiers de garde d'enfants après de séparations difficiles.

Venus "avec de l'eau, des affaires de rechange et de quoi tenir un certain temps", les trois pères ont grimpé les escaliers, escaladé une porte cadenassée et "fait un peu d'acrobatie" pour atteindre la cheminée de l'usine Villeneuve de la Compagnie de chauffage, à Eybens, près de Grenoble, a expliqué l'un d'eux, Frédéric Foroughi.

Là, ils ont déployé cinq banderoles proclamant notamment "l'égalité parentale pour nos enfants, cessez de bafouer nos droits de pères" ou encore "nous aimons nos enfants, nous avons besoin d'eux et eux aussi".

L'un d'eux réclame d'être reçu par le procureur

Agé de 27 ans, Frédéric Foroughi avait déjà conduit une action semblable fin juin sur une tour, à Forbach (Moselle), et en mai au sommet de la cathédrale d'Orléans. Animateur de loisirs dans le Territoire de Belfort, il réclame la "garde officielle de ses enfants" après que leur mère, dont il a divorcé en 2011, est partie s'installer en Alsace, alors qu'il bénéficiait jusqu'alors d'une garde alternée.

Il est accompagné de Rod Van Haute, un technicien en fibre optique de 44 ans demeurant à Grenoble, père de trois enfants, divorcé en 2009 et dont l'ex-épouse est partie s'installer aux Etats-Unis, il y a quinze jours, avec son nouveau mari.

Ce père qui bénéficiait d'un droit de visite toutes les deux semaines et la moitié des vacances scolaires, affirme n'avoir pas vu ses enfants pendant plus de six mois. Il réclame "d'être reçu par le procureur de la République ou un député".

Ils ont été rejoints par un troisième père, René Forney, qui a crée un site internet, "trafic justice", où il dénonce "les rouages mafieux de toutes les institutions françaises".