Gard: l'incendie "pas totalement fixé", près de 700 pompiers toujours mobilisés

Un pompier luttant contre le "méga-feu" qui s'est déclenché dans le Gard, le 7 juillet 2022. - SYLVAIN THOMAS / AFP
Le grand incendie qui a déjà brûlé 650 hectares de végétation depuis jeudi soir dans le nord du Gard suit une "évolution plus favorable avec seulement quelques foyers de feu persistants", indique la préfecture du Gard dans un communiqué publié en milieu de matinée. Cependant le feu n'est "pas totalement fixé" et pourrait durer plusieurs jours", indique le responsable des pompiers du Gard, ce vendredi en fin de matinée sur BFMTV.
"Nous maintenons notre dispositif mais on est plutôt confiants", a-t-il malgré tout ajouté. Actuellement, 700 sapeurs-pompiers combattent toujours les flammes.
Encore autour de 400 habitants confinés
Mais certaines zones continuent de "préoccuper" les secours, qui se préparent à une nouvelle journée de lutte avec 680 hommes et femmes sur place, a précisé le lieutenant-colonel Nicolas Coste. Désormais seuls les 400 habitants du hameau de Bordezac, d'où sont parties les flammes jeudi, sont encore invités à rester confinés chez eux, les recommandations ayant été levées Bessèges et Gagnières.
À peine le jour levé vendredi, les moyens aériens ont repris les largages, avec deux Milan (un modèle de bombardier d'eau, ndlr) engagés dès 6h. Le feu s'est déclaré vers 17h jeudi dans le hameau de Bordezac, en bordure de l'Ardèche, au nord d'Alès. Les habitants de ce hameau ainsi que quelques autres de Bessèges ont dû être évacués jeudi soir, et une centaine de personnes ont été relogées selon la préfecture.
Les pompiers du Gard ont été rapidement rejoints par des colonnes venues d'autres départements, pour au total atteindre le nombre de 950 soldats du feu mobilisés au plus fort des opérations, a indiqué jeudi la préfecture du Gard.
Des conditions météorologiques extrêmes
À minuit jeudi, les pompiers faisaient état de "milliers d'hectares menacés" dans cette zone très boisée, le feu étant attisé par des conditions météorologiques extrêmes: un vent violent et des arbres très secs.
Interrogé par l'AFP, le sous-préfet d'Alès, Jean Rampon, craignait jeudi soir "un spectacle de désolation" au matin, et redoutait un débordement du feu sur l'autre rive de la Cèze, "où 10.000 hectares avaient brûlé en 1985".
Jeudi, de multiples autres feux ont démarré dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, heureusement la plupart étaient fixés avant la nuit.