Femme giflée dans le métro parisien: "Je lui ai mis de la bombe au poivre dans les yeux", raconte un témoin qui a neutralisé l'agresseur

La scène s'est déroulée mardi dans une rame de la ligne 9 du métro parisien. Un homme s'en est pris verbalement à une passagère, en l'insultant devant les autres voyageurs, avant de la gifler violemment au visage. L'agression a été filmée par un témoin de la scène, et la vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux.
L'auteur, un Philippin travaillant à Paris, a accepté de témoigner auprès de BFM Paris. Avec l'aide d'autres usagers ayant assisté à la scène, il est parvenu à rattraper et neutraliser l'agresseur de la jeune femme, qui a ensuite été interpellé.
"L'auteur de l'agression a tenté de s'échapper. C'est pour cela que je me suis dit: 'Je dois faire quelque chose.' On l'a rattrapé, et je lui ai mis de la bombe au poivre dans les yeux. On a tiré la sonnette d'alarme du métro, et l'homme a commencé à pleurer à cause du spray au poivre", raconte-il.
L'homme assure avoir filmé la scène puis partagé la vidéo sur les réseaux sociaux pour "raconter l'agression" et "faire remonter l'information". Il a également été prévenir les agents RATP, expliquant qu'il avait assisté à quelque chose de "complètement inattendu et tellement violent". "C'est toujours triste d'assister à ce genre d'incident dans le métro", a-t-il déploré au micro de BFM Paris.
L'agresseur, "en état d'ébriété", précise la RATP, a été interpellé par les équipes de sécurité du métro et remis à la police.
Schiappa déplore la passivité des témoins
Largement partagée sur les réseaux sociaux, où elle a choqué de nombreuses personnes, la vidéo de cette agression a également fait réagir Marlène Schiappa. Dans un tweet, la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a assuré que la scène avait été signalée et que justice allait être faite, l'agresseur étant reconnaissable et donc identifiable.
Marlène Schiappa a cependant déploré que les nombreux témoins présents dans la rame de métro et ayant assisté à la prise à partie de la victime soient restés passifs. La secrétaire d'État a par ailleurs fait part de tout son soutien à la jeune femme et a invité les internautes à ne plus partager la vidéo, par respect pour la victime.