Fausse alerte terroriste: le point sur l'enquête et les suspects

- - AFP
Qui sont les auteurs du coup de fil qui a semé la panique dans le quartier des Halles le 17 septembre, à Paris? Trois jours après avoir fait se déplacer la police, la BRI et un hélicoptère de la sécurité civile, trois adolescents sont en garde à vue.
Un suspect principal âgé de 16 ans
Il a été le premier à reconnaître les faits. Dylan, 16 ans, a été interpellé lundi à Vitry-le-François, dans la Marne. Placé en garde à vue au 36 quai des Orfèvres, il a rapidement reconnu être l'auteur du coup de fil durant lequel il informait les policiers d'une prise d'otages en cours dans l'Eglise Saint-Leu.
Selon ses amis, avec lesquels BFMTV a pu discuter, l'adolescent n'avait pas prévu une telle médiatisation. Dylan n'aurait pas mesuré les conséquences de son acte et s'est senti "dépassé" par la situation. Il devrait être rapidement présenté à un juge pour enfants.
Deux potentiels complices
Outre Dylan, deux autre adolescents sont actuellement entendus par la police. Le premier, Hugo, est âgé de 17 ans. Il a été interpellé à la Roche-sur-Yon, en Vendée, dans un foyer éducatif où il était placé pour des faits de piratage informatique. Lui nie les faits, affirmant qu'au moment des faits, il était dans un endroit retiré, sans téléphone portable.
Le second, dont l'identité n'est pas connue, est âgé de 14 ans. Il a été arrêté dans son internat de Collet-de-Deze, en Lozère. Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois comparses ne se sont jamais rencontrés réellement, n'entretenant qu'une amitié virtuelle.
Ce qu'ils encourent
S'ils sont bien les auteurs du canular qui a fait se déplacer des dizaines de policiers samedi dernier, les trois adolescents encourent une lourde peine pouvant aller jusqu'à un an de prison et 30.000 euros d'amende. Outre cette peine, ils devraient aussi rembourser les frais engagés par les services de police et de secours pendant cette intervention, et qui pourraient s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Selon les premières informations divulguées par la police, les trois adolescents ont été retrouvés grâce notamment à leur adresse IP, mais aussi au numéro de téléphone de l'un d'eux, laissé accessible au public sur sa page Facebook.