Facebook: un gérant de supérette veut mettre "tous les syndicalistes dans la chambre à gaz"

Des syndicalistes de la CGT ont repéré le message de haine d'un patron de supérettes du Nord, incitant à mettre "tous les syndicalistes dans la chambre à gaz". Cinq plaintes ont été déposées.

Le gérant de plusieurs supérettes Carrefour du Nord, a publié sur son profil Facebook, un message haineux incitant à mettre "tous les syndicalistes dans la chambre à gaz ha Hitler" (sic). Le message, aurait pu tomber dans l'oubli mais il a été repéré par un syndicaliste de la CGT de la région, comme le révèle La Voix du Nord.

Le commentaire faisait écho à l'un des propres post du gérant, dans lequel il s'en prenait aux syndicalistes, qualifiés plusieurs fois de "fainéants", les accusant d'empêcher "la France de partir de l'avant".

Capture d'écran Facebook © -

"C'était une parole en l'air, j'étais énervé, évidemment je la regrette"

C'est David Waegemacker, secrétaire général du syndicat de transport CGT d'Armentires qui a repéré le post. 

"J'ai commencé par voir cette publication, qui insultait les syndicalistes. Mais les insultes, c'est banal, on a l'habitude d'entendre dire qu'on est des fainéants. Ensuite j'ai lu les commentaires et je suis tombé sur cette référence aux Nazis. J'ai tout de suite fait une capture d'écran et j'ai interpellé l'Union locale. Tout le monde était très choqué", assure-t-il à France 3 Hauts-de-France.

Cinq membres du syndicat décident alors de déposer plainte pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit.

"C’est une page personnelle avec 99 % de photos de rallyes. Si le commissariat me convoque, j’irai. Si je dois retirer le commentaire, je le ferai. Si je dois payer aussi. Ce commentaire, c’était une réponse à un copain (...) C'était une parole en l'air, j'étais énervé, évidemment je la regrette", a assuré le patron de supérettes à La Voix du Nord.

Depuis la publication de l'article du quotidien régional, le post initial ainsi que ses commentaires, ont été retirés de Facebook. De son côté, Carrefour France a condamné "avec la plus grande fermeté ces propos inacceptables".

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G.D.