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Face à l'inflation, une commune de Seine-Maritime réduit les portions à la cantine

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La cantine scolaire de Caudebec-Lès-Elbeuf en Seine-Maritime a fait le choix de ne pas augmenter les prix, face à l'inflation. Mais, les repas, eux, seront désormais moins copieux.

L'inflation s'invite jusque dans les cantines scolaires. En Seine-Maritime, la Caudebec-Lès-Elbeuf a choisi de réduire les portions des enfants, au lieu d'augmenter les tarifs. Désormais, hormis le plat et l'accompagnement, les enfants auront le choix entre l'entrée, le fromage, ou le dessert.

Pour le maire de la commune, Laurent Bonnaterre (Horizons), la décision, prise en concertation avec les parents d'élèves, tient du bon sens. "On en a beaucoup parlé avec les parents d'élèves, qui ont lu et validé cette proposition. On s'est aperçu que nous-mêmes, dans nos repas à table à la maison, on ne fait pas cinq composants. On est revenus à quelque chose de plus rationnel", explique-t-il au micro de BFMTV.

"Il n'y aura pas de carences"

Dans le magazine municipal, la Ville détaille qu'à cause de l'inflation, l'augmentation budgétaire s'élevait à "près de 32.000 euros par an". Selon l'équipe de restauration, la diminution des portions n'altèrera en rien la qualité nutritive des repas.

"Il n'y a rien qui changera, ce sera toujours bénéfique pour eux, il n'y aura pas de carences", assure Céline Comfaits, agente de restauration.

"Ces ajustements ne modifieront ni la qualité du repas, ni les quantités servies. Ils permettront également de maintenir la part d'aliments Bio", abonde la Ville dans son magazine.

Les parents, quant à eux, assurent comprendre la décision. Un père de famille explique ainsi à BFMTV que cette dernière "ne peut être que bénéfique pour (eux)".

"C'est mieux qu'ils enlèvent un aliment dans le repas plutôt qu'augmenter le tarif, surtout quand on a plusieurs enfants qui mangent à la cantine", confie une autre.

Une mesure qui va réduire le gaspillage alimentaire

La commune explique par ailleurs que la mesure sera bénéfique pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Le magazine de la Ville précise qu'une étude à ce sujet a été menée en mars dernier, qui "a montré que 21 kilos de nourriture par enfant et par an sont jetés".

Depuis plusieurs mois, les entreprises privées de restauration collective, qui gèrent 40% des cantines scolaires dans le cadre d'une délégation de service public - 60% étant gérées en direct par les municipalités - tirent la sonnette d'alarme face à l'augmentation des prix à venir. Les professionnels ont ainsi demandé à leurs clients, les communes ou agglomérations, de payer au moins 7% plus cher en moyenne les prestations fournies.

Fanny Rocher