Explosion à Paris: les pompiers redoutent l'effondrement d'autres bâtiments

Selon un dernier bilan, deux pompiers et une touriste espagnole ont perdu la vie. 47 personnes sont blessées, dont dix en urgence absolue.

Une violente explosion a lieu ce samedi matin aux alentours de 9 heures, rue de Trévise dans le IXe arrondissement. Le sinistre, dont l'origine accidentelle est fortement privilégiée par les enquêteurs, s'est déclenché dans une boulangerie, très manifestement à cause d'une fuite de gaz. Deux pompiers et une touriste espagnole ont succombé à leurs blessures et 10 personnes ont été grièvement blessées dans l'explosion, selon un dernier bilan des autorités.

Autre point d'inquiétude, alors que les riverains ont été évacués: l'état des immeubles touchés de près ou d'un peu plus loin par la déflagration et les flammes. Lors d'un point presse samedi en milieu d'après-midi, le commandant des sapeurs-pompiers de Paris a prévenu que les bâtiments autour de la boulangerie étaient "vraiment détériorés".

"Certains bâtiments pourraient s'écrouler à tout moment. Nous avons un doute sur la stabilité bâtimentaire de certains immeubles", a déclaré Eric Moulin dans des propos rapportés par France 3, parlant d'une "zone sinistrée".

Des poches de gaz résiduelles se sont créées

Les secours, toujours sur place, tentaient encore de bloquer le gaz dans l'immeuble, des poches de gaz résiduelles ayant formé "des torchères à plusieurs niveaux du bâtiment", a expliqué Eric Moulin. Les architectes de sécurité procédaient également à des vérifications sur les bâtiments du quartier, pour "voir si tout allait bien".

Après avoir communiqué un premier bilan, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a repris la parole depuis la place Beauvau en milieu d'après-midi. Il a notamment salué le courage des sapeurs pompiers, "qui ont permis de sauver la vie d'un leur camarade, qui est resté enseveli sous les gravas pendant deux heures et demie". Le ministre de l'Intérieur a également déclaré que le bilan humain était "particulièrement grave". "Nos services sont mobilisés. Le combat contre le risque d'incendie et d'aggravation sur ce site va se poursuivre pendant près de 48 heures", a-t-il indiqué.

Valentine Arama