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Société

En France, certains ponts présentent (aussi) des risques d'effondrement, révèle un rapport

Un pont en construction - Image d’illustration

Un pont en construction - Image d’illustration - GUILLAUME SOUVANT / AFP

Le ministère des Transports a débloqué 100 millions d’euros afin de venir en aide aux collectivités territoriales.

Quelques jours après la tragédie de Gênes, qui a coûté la vie à 43 personnes, les questions se posent, bien au-delà des frontières transalpines et bien sûr, en France. Si Autostrade, le gestionnaire du viaduc qui s’est effondré, a assuré vouloir reconstruire un pont en acier dans un délai record de huit mois, ces derniers ignorent encore les causes exactes du drame génois. "C'était un pont très particulier, mais il était considéré comme sûr par tous ceux qui l'ont examiné. Quelque chose s'est passé et c'est à la justice de dire quoi."

Qu’en est-il des ponts français? Le Journal du Dimanche daté de ce jour s’est penché sur le sujet et a exhumé un récent rapport destiné au ministère des Transports, qui avait mandaté un cabinet suisse afin de faire le point. Les chiffres sont alarmants. Selon les experts, "un tiers (des 200.000 structures du territoire) nécessitent des réparations. Le plus souvent, il s’agit de petites réparations."

Cependant, "dans 7 % des cas, les dommages sont plus sérieux, présentant à terme un risque d’effondrement", soit 840 ponts sur les 12.000 gérés directement par l’état qui sont "potentiellement dangereux." D’ici 2037, 6% du parc national pourrait être "hors service" si les réparations ne sont pas réalisées à temps.

Baisse des dotations publiques

Dans le détail, le JDD estime que les ponts sous responsabilité des sociétés d’autoroutes et qui surplombent les grands axes sont en bon état car soumis à de stricts contrôles. Là où le bât blesse, c’est pour les "173.000 ouvrages relevants des collectivités territoriales" qui ont vu leur budget diminuer "de 30% depuis 2008" rapporte l’Association des départements de France.

"La baisse des dotations publiques a contraint à faire des choix. La hausse des dépenses sociales s’est faite au détriment des routes." estime de son côté Hervé Maurey, sénateur qui avait déjà alerté de la situation il y a quelques mois, toujours interrogé par l’hebdomadaire dominical.

Pour pallier ces trous, le ministère des Transports a justement débloqué 100 millions d’euros afin de monter à 800 millions l'enveloppe destinée aux collectivités à cet effet.

Hugo Septier