Vacances de printemps avancées: les parents grondent, les enfants lésés?

Les enfants de la zone B (Marseille, Nantes, Lille, Strasbourg…) entament leurs vacances ce week-end. Avancées pour satisfaire les professionnels du tourisme de montagne, elles créent la polémique. Car à leur retour, les élèves devront travailler 11 semaines d'affilée avant les congés d'été. C’est beaucoup trop pour certains parents d’élève.
"Avec les nouveaux rythmes scolaires, on a essayé de mettre en avant le temps de l’enfant. Mais là on se retrouve avec une grande période d’activité", déplore Alexandre Wahnert, vice-président de l’AEPA.
Une partie du corps enseignant dénonce aussi cet avancement des vacances pour favoriser les intérêts économiques des stations de ski au détriment des enfants.
"Même dans des établissements relativement favorisés, tout le monde ne va pas aux sports d’hiver. C’est un faux compromis", a réagi le président du syndicat national des collèges et lycées en Loire-Atlantique au micro de RMC.
"Les élèves sont beaucoup plus fatigués, donc beaucoup moins attentifs. Forcément, ça complique notre métier", estime Jean-Marie Koelblen, secrétaire départemental Mulhouse FSU.
"Il ne faut pas avoir peur"
Pourtant, selon une professionnelle de santé, il n’y a aucun raison de s’inquiéter. Les enfants s’adaptent très facilement.
"Il ne faut pas avoir peur de 11 semaines de travail. Ce qui est essentiel pour les enfants, c’est d’avoir un rythme de coucher et de réveil. Les enfants sont des éponges. Si on vit bien, ils vivent bien. Si on a du souci, ils le vivent aussi", affirme la pédiatre Danièle Bloch.
L'année dernière, les élèves de cette zone B sortaient de leurs vacances de printemps le 11 mai pour terminer l'école le 5 juillet, ils avaient moins de 8 semaines de travail. Cette année, la dernière zone (la C) compte plus de 9 semaines d’école avant les vacances d’été, le 5 juillet.