Sorties de Sciences Po, les femmes peinent plus que les hommes sur le marché de l'emploi

Munies du prestigieux diplôme de Sciences Po, les jeunes femmes peinent plus que leurs camarades masculins à trouver un premier emploi et gagnent beaucoup moins qu'eux, indique une étude de la grande école publiée jeudi.
Cette enquête réalisée auprès de 1.245 diplômés en 2013, un aux de réponse de 68%, révèle que "les femmes mettent un peu plus de temps à trouver un premier emploi que les hommes mais surtout que l'écart entre la rémunération brute annuelle moyenne des hommes et des femmes est important (52.569 euros pour un homme contre 37.096 pour une femme)", soit 30%.
Un an après l'obtention de leur diplôme, la rémunération brute annuelle des diplômés de Sciences Po s'élève à 43.032 euros (43.900 euros l'année précédente). Mais les femmes "sont proportionnellement plus nombreuses dans les tranches de rémunérations les plus basses, les hommes étant proportionnellement plus nombreux dans les tranches élevées".
L'insertion des jeunes diplômés de Sciences Po reste globalement très bonne mais si 84% des hommes trouvent un emploi en moins de six mois, les femmes rencontrent plus de difficultés (80%). "Femmes et hommes ne s'orientent pas tout à fait vers les mêmes secteurs d'activité et n'occupent pas les mêmes fonctions" relève l'étude, "les femmes se portent davantage sur les secteurs de la communication, des ONG et associations, de l'éducation et de la recherche et moins sur le secteur de la banque, finance, assurances".