Seine-Saint-Denis : une école primaire braquée en plein jour

Une équipe mobile de sécurité a été déployée dans l'école pour une durée de semaine après le braquage de l'établissement jeudi 24 février. - -
C’est une expérience traumatisante qu’ont vécu les enfants l’école primaire Paul Eluard de Bobigny en Seine-Saint-Denis jeudi dernier. Deux hommes cagoulés et équipés d’armes à feu ont braqué l’établissement scolaire en pleine journée. Ils sont repartis après avoir récupérer auprès de la directrice de l’établissement le maigre butin de 200 euros, à l'origine destinés à financer une sortie scolaire. « Les deux malfaiteurs étaient cagoulés et armés. Ils se sont introduits dans l'école aux alentours de 16h, puis sont entrés dans le bureau de la directrice et l'ont obligé à leur remettre de l'argent contenu dans un coffre », a raconté une source proche de l’enquête.
« Les parents d’élèves choqués »
La mère d'un enfant scolarisé dans l'établissement s'est dite "choquée" par l'intrusion des deux braqueurs, « comme l'ensemble des parents » d'élève de l'école. « On est surpris que ces personnes aient pu s'introduire aussi facilement », a-t-elle déclaré. « A cette heure-là, tous les élèves étaient encore dans l'établissement, à l'intérieur des classes. Ça aurait pu très mal finir », s'est-elle inquiétée.
« Pourquoi sont-ils venus chercher de l’argent dans une école ? »
« Ce type d'incident n'était jamais arrivé, c'est très inhabituel. On ne comprend pas pourquoi ces gens sont venus chercher de l'argent dans une école », a assuré pour sa part la maire de Bobigny, Catherine Peyge (PC), qualifiant ces faits d' « inadmissibles ». « Nous espérons que les auteurs de l'agression seront rapidement identifiés et interpellés », a-t-elle ajouté. Selon l'inspection académique de Seine-Saint-Denis, la police s'est immédiatement rendue dans l'école après le braquage. « Une cellule psychologique a été mise en place » et « une réunion d'information a eu lieu avec les parents d'élèves », a précisé Cécile Tabarin, chef de cabinet de la direction académique.
Suite à ces évènements, une équipe mobile de sécurité a été déployée dans l'école pour une durée de semaine. « Nous nous sommes engagés à ce qu'un emploi d'avenir soit ensuite créé pour assurer la sécurité de l'école. Le contrat devrait être signé dans les prochains jours », a indiqué Cécile Tabarin.