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Rythmes scolaires: des parents d'élèves appellent au boycott de l'école

Les parents d'élèves mobilisés souhaitent "protéger les enfants".

Les parents d'élèves mobilisés souhaitent "protéger les enfants". - -

Des collectifs de parents d'élèves ont appelé ce mercredi à manifester contre la réforme des rythmes scolaires.

Le mouvement d'opposition à la réforme des rythmes scolaires prend de l'ampleur. Après la fronde de 55 maires qui refusent de l'appliquer et celle d'animateurs et de professeurs, des collectifs de parents d'élèves ont appelé à manifester mercredi contre la réforme de Vincent Peillon.

Ces derniers ont invité les familles à ne pas mettre leurs enfants à l'école. Des collectifs de parents d'élèves ont lancé sur Facebook un "boycott national contre la réforme des rythmes scolaires", dont celui des "gilets jaunes", un symbole emprunté au gilet de sécurité des automobilistes. "C'est notre emblème, nous voulons protéger les enfants, parler pour eux", a expliqué Elodie Berillac, coordinatrice nationale de ce mouvement.

L'attitude de la ville de Paris dénoncée

Une centaine de groupes départementaux sont mobilisés, notamment à Périgueux, Dijon, Toulon, Wittemheim, Maubeuge, Lissieu ou encore Riorges, a-t-elle indiqué.

Selon des témoignages de parents qu'elle affirme avoir recueilli en se rendant à un rassemblement devant l'inspection académique de Noyon (Oise), "beaucoup d'écoles ont moins de la moitié des effectifs en cours" et "les parents qui n'ont pas d'autres choix que de mettre leur enfant à l'école enverront un mot d'absence à M. Peillon", a ajouté Elodie Berillac.

A Paris, au groupe scolaire Passy-Chernoviz, il y a eu "77% d'élèves absents en maternelle et 55% en élémentaire", selon Isabelle Nizard, du collectif de parents d'élèves. Paris "a fait le forcing pour la faire dès la rentrée 2013. On voulait attendre un an de plus pour construire quelque chose de plus efficace pour les enfants", a-t-elle dit. 

Les enseignants mobilisés jeudi

Par ailleurs, Sud éducation (minoritaire) appelle à faire grève contre le rattrapage d'une journée de prérentrée. Ce rattrapage (variable selon les départements et les établissements) est nécessaire pour que les élèves aient 36 semaines de cours dans l'année.

Les enseignants étaient aussi appelés ce mercredi à des actions (rassemblement, grèves...) dans plusieurs départements par le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire qui demande un assouplissement du décret. Enseignants mais aussi animateurs et auxiliaires de maternelle seront également mobilisés jeudi, dans toute la France.

M.K. avec AFP