Rythmes scolaires : aux adultes de faire des «efforts», dit Peillon

Pour le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, c'est aux adultes de faire des efforts pour que soit appliquée la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée prochaine. - -
Le ministre de l’Education nationale perd patience. Face aux critiques sur sa réforme des rythmes scolaires, Vincent Peillon a déclaré vendredi que c'était aux adultes de faire des « efforts » pour que se mette en place la réforme. « C'est inacceptable que les enfants n'aient que 144 jours de classe et des journées aussi chargées », a répété le ministre devant 1 400 directeurs académiques et inspecteurs de l'éducation rassemblés à l'université parisienne d'Assas, une démarche inédite depuis au moins 1962 selon le ministère. La réforme des rythmes « demande des efforts. Là, c'est les adultes qui doivent le faire », a-t-il dit, à quatre jours d'une grève nationale, mardi 12 février, contre l'application de cette réforme dès 2013.
Pour les enfants, les heures du mercredi matin seront « meilleures » pour apprendre à lire et à écrire que « les trois quarts d'heure » de la fin de journée actuellement, a-t-il souligné. « J'attends de vous que vous alliez dans toutes les communes », « devant les conseils d'école, pour les aider à construire cette grande réforme », a demandé le ministre aux inspecteurs.
« On a le temps de s’améliorer »
Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, demande un report de la réforme à septembre 2014 (actuellement possible sur dérogation), afin que la réforme ne soit pas « bricolée ». Ce projet « aurait pu être mieux », mais « il est à ce stade le mieux possible, on l'améliorera ultérieurement », a assuré Vincent Peillon.
Il faut « se mettre autour d'une table, que l'on réfléchisse, que l'on change ses habitudes », que « l'on parle à ses voisins, que les collectivités locales imaginent ce que seront leurs activités périscolaires », selon Vincent Peillon. « On a le temps (...) de s'améliorer, on fera des choses approximatives, on y reviendra. Ce n'est pas parce qu'il faudra des années qu'il ne faut pas commencer », a-t-il fait valoir.