Rythmes scolaires: 55 maires n'appliqueront pas la réforme "en l'état" en 2014

Les difficultés ne sont pas terminées pour la réforme du rythme scolaire. - -
La réforme Peillon n'en finit pas de créer des remous. A quelques jours du congrès des maires de France, prévu du 19 au 21 novembre, une cinquantaine de maires de droite, constitués en collectif, annoncent leur intention de ne pas l'appliquer "en l'état" à la rentrée 2014.
En cause: le coût de celle-ci. Soit on la boycotte, soit on augmente les impôts, menacent en substance les élus. Jean-Michel Fourgous, le maire UMP d'Elancourt, dans les Yvelines, estime que sa commune devra verser un million d'euros par an pour cette réforme et évoque une "hausse mécanique de 5 à 10 points d'impôt".
Le ministre maintient le cap
L'élu s'interroge au micro de BFMTV sur "la valeur ajoutée de cette réforme", qu'il refuse d'appliquer "tant que nous n'aurons pas la preuve de la valeur ajoutée et du coût de cette réforme".
D'après le Figaro, les maires de Cannes, Courbevoie, Mâcon, Saint-Maur-des-Fossés, Massy, Le Raincy, Levallois ou Sceaux font aussi partie de la fronde, soutenus par la députée et ex-ministre UMP Valérie Pécresse.
Selon l'Association des maires de France, le coût supplémentaire pour une ville est en moyenne de 150 euros par élève. Pour l'heure, le ministre de l'Education entend maintenir son calendrier et estime que "tout le monde doit s'y mettre". Le gouvernement a débloqué 250 millions d'euros pour aider les communes cette année et pour l'an prochain.