Réforme du collège: les défenseurs des langues latine et grecque

20% des élèves choisissent l'option langues anciennes en classe de cinquième. - Frank Perry - AFP
Les défenseurs du latin et du grec se mobilisent. Sur les réseaux sociaux les hashtags #jesuislatiniste ou #jesuishelleniste se multiplient depuis les annonces de Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme du collège.
Les professeurs de langues anciennes redoutent la disparition de l’enseignement du latin et du grec. La ministre de l’Education nationale prévoit dans sa réforme d’intégrer des éléments culturels et linguistiques de latin et de grec aux cours de français afin de les rendre "accessibles à tous".
Parallèlement, l’option latin ou grec serait transformée en "enseignement pratique transdisciplinaire", un travail en groupe sur un projet associant plusieurs disciplines.
Langues anciennes, disciplines élitistes ?
Les langues anciennes sont actuellement des options que peuvent choisir les élèves en plus des enseignements de tronc commun. Réputées difficiles à apprendre, les langues anciennes seraient délaissées, en particulier des élèves en difficulté à cause de la charge de travail supplémentaire.
De plus, les professeurs de latin luttent contre l'idée reçu d'un enseignement à base de déclinaisons rébarbatives à apprendre. "On fait du latin différemment, explique le vice-président de la coordination nationale des associations régionales des enseignants de langues anciennes (Cnarela). On explore le latin médiéval, chrétien. Les enseignants se sont emparés des nouvelles technologies. On s’est remis en question comme aucune autre discipline".