Réforme du bac : Jean-Michel Blanquer confirme le retour des mathématiques dans le tronc commun

Des lycéens passent l'examen de français, première session d'épreuves du baccalauréat 2021, le 17 juin 2021 au lycée Pasteur de Strasbourg - FREDERICK FLORIN © 2019 AFP
Le retour des mathématiques pour tous lors de la prochaine rentrée. Emmanuel Macron l'avait annoncé lors de son premier déplacement de campagne à Poissy, dans les Yvelines, début mars. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a confirmé ce mercredi sur RTL les propos du président, précisant qu'il s'agira de "3h30 de sciences et mathématiques pour ceux qui ne font pas un enseignement scientifique de spécialité".
Depuis l'entrée en vigueur à la rentrée 2019 de la réforme du bac pour les élèves de première, puis en 2020 pour ceux de terminale, les mathématiques sont devenues un enseignement de spécialité, au même titre que les sciences de la vie et de la terre (SVT) ou la physique-chimie. Jusqu'ici, dans le tronc commun, les mathématiques étaient partagées avec ces deux disciplines à raison de deux heures hebdomadaires.
"C'est mieux qu'avant"
Alors que les épreuves de spécialité se tiennent pour la première fois normalement ce mercredi, victimes de la crise sanitaire et remplacées par le contrôle continu en 2020 et en grande partie en 2021, Jean-Michel Blanquer a défendu sa réforme.
Les élèves de terminale "ont pu choisir deux enseignements de spécialité parmi treize possibles. Ils savent très bien que c'est mieux qu'avant, quand ils n'avaient pas un tel choix", a-t-il défendu.
Dans un sondage réalisé par l'Ifop en 2021, 61% des lycéens interrogés considéraient ce "nouveau bac" comme avantageux pour la suite de leurs études, mais 58% d'entre eux affirmaient dans le même temps que ce format allait renforcer les inégalités entre lycées.
Les perfomances des élèves en mathématiques en baisse
Le ministre de l'Éducation a par ailleurs balayé les critiques sur le niveau en mathématiques des élèves français, régulièrement pointé du doigt.
"Les évaluations nationales nous ont montré un progrès en maths sur les choses fondamentales: les quatres opérations, les fractions, les probabilités", a-t-il d'abord argué.
Selon les évaluations nationales baptisées Cedre, les performances des élèves de CM2 et de troisième en 2019, sont pourtant en baisse par rapport à celles de 2014 et de 2008. A titre d'exemple, en 2019, 53% des CM2 maîtrisaient correctement les quatre opérations, contre 70% cinq ans auparavant.
Deuxième argument de Jean-Michel Blanquer: la dernière enquête PISA, du nom du programme international pour le suivi des acquis, date de 2018 et ne "dit rien de ce qui a été fait" pendant les 5 ans de mandat d'Emmanuel Macron. La France s'était classée dans la moyenne des pays de l'OCDE, restant néanmoins l'un des pays présentant le plus d'inégalités dans ses résultats.