Plus de 3100 postes non pourvus aux concours des enseignants en 2023

Une salle de classe dans un collège privé de Tinténiac, au nord de Rennes, le 23 septembre 2011. (Photo d’illustration) - AFP
Un léger mieux se dessine. Plus de 3100 postes n'ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants, selon des chiffres publiés ce jeudi par le ministère de l'Éducation, confirmant de nouvelles difficultés de recrutement mais moins aiguës que l'année dernière.
Selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale, sur plus de 23.800 postes ouverts en 2023 dans le public, 3163 n'ont pas été pourvus. Le nombre de postes non pourvus s'élève à 1315 dans le premier degré (maternelle et élémentaire) et 1848 dans le second degré (collèges et lycées).
Un léger mieux
Le ministère relève une "amélioration globale du rendement des concours" (plus de postes pourvus: ndlr), qui permet selon lui "d'aborder la rentrée scolaire de façon plus sereine que l'année dernière". En 2022, plus de 4.000 postes n'avaient pas été pourvus aux concours, selon les chiffres du ministère, dont 3.733 dans le public, un niveau jamais atteint auparavant.
En maternelle et élémentaire dans le public, le taux de postes pourvus au niveau national est de 84% cette année, contre 78,2% en 2022. Pour le second degré (collèges et lycées), il est de 86,3%, contre 83,3% l'an dernier, a précisé le ministère dans un communiqué.
Les résultats des concours enseignants du premier degré - qui se déroulent au niveau de l'académie, et non au niveau national comme pour le second degré - révèlent de sérieux déficits de recrutement dans les académies franciliennes et en Guyane: 51,9% de postes pourvus pour l'académie de Créteil, 55% pour celle de Versailles et 30,2% pour la Guyane.
Déficit en mathématiques
Dans le second degré, la situation est "contrastée selon les disciplines": certaines pourvoient tous leurs postes (histoire-géographie, philosophie, arts plastiques, sciences de la vie et de la Terre), d'autres sont déficitaires (mathématiques, allemand, espagnol et lettres classiques). D'autres enfin sont "en progrès" comme l'anglais, la physique-chimie ou les lettres modernes.
Cette crise du recrutement oblige à avoir recours à des contractuels (des personnes qui n'ont pas réussi le concours ou qui ne l'ont pas passé). Le ministère indique proposer cette année un "accompagnement renforcé" de ces personnes, avec une anticipation des recrutements dès juin/juillet, huit jours de formation en moyenne dans le premier degré avant la rentrée, sept jours dans le deuxième degré. A la rentrée précédente, la formation pouvait se résumer à à peine quelques jours.