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La sélection en master sera effective à la rentrée 2017

La question de la sélection en master est en passe d'être tranchée. (photo d'illustration)

La question de la sélection en master est en passe d'être tranchée. (photo d'illustration) - Pixabay

Si les établissements supérieurs peuvent désormais établir des critères d'entrée en master, les rectorats devront s'assurer de la poursuite d'études des élèves recalés.

La question, taboue à gauche, est en passe d'être résolue. Le ministère de l'Education nationale va se réunir ce mardi en début d'après-midi avec les présidents d'universités, les syndicats des personnels et organisations étudiantes pour entériner l'accord sur la sélection à l'entrée des masters, a annoncé Le Monde. L'accord doit encore être soumis au vote du conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), le 17 octobre prochain.

A partir de la rentrée 2017, les établissements pourront fixer des capacités d'accueil pour chaque master ainsi que des critères d'admission (dossier, concours), cela afin de réduire les risques d'échec scolaire ou le sureffectif. Ces limites de places disponibles devront être mises en place en accord avec le rectorat. La "sélection", terme que Najat Vallaud-Belkacem se refuse toujours de prononcer, se fera provisoirement en 2e année pour certaines formations (droit, psychologie, gestion), en vertu de concours déjà en vigueur à l'heure actuelle.

Un sélection hors cadre légal était déjà opérée, ce qui a poussé de nombreux étudiants à se tourner vers les tribunaux pour faire valoir leur droit à accéder au niveau supérieur. 

Une plateforme d'orientation en cours d'élaboration

Dans le cas où ils aurait été recalés à l'entrée du master de leur choix, les étudiants ayant obtenu leur licence auront la possibilité de se retourner vers le rectorat. Celui-ci devra leur proposer trois choix de formation, dont un ayant cours dans son établissement actuel ou dans son académie. Lilâ Le Bas, présidente du syndicat Unef interrogée par nos confrères du Monde Campus, s'inquiète que le droit à la poursuite d'études ne soit pas respecté et que certains étudiants se retrouvent contraints de déménager pour poursuivre leurs études. 

La prochaine étape à concrétiser est donc la création d'une plateforme d'orientation en master, dont l'élaboration est au coeur des préoccupations. En effet, pour orienter au mieux les étudiants, encore faut-il avoir connaissance des places vacantes dans chaque master. Mais l'écueil que craignent les syndicats étudiants est de devoir avoir affaire à une plateforme aux secrets algorithmiques obscures et contestés.

"Elle n’a pas vocation à servir à gérer les propositions faites aux étudiants, sur le modèle du système d’Admission post-bac. C’est au recteur d’assurer ce droit à la poursuite d’études, en concertation avec les établissements", a indiqué Lilâ Le Bas.

Mathilde Joris