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La ministre de l’Enseignement supérieur enterre le tirage au sort à la fac

Frédérique Vidal, le 31 mai 2017, à Paris.

Frédérique Vidal, le 31 mai 2017, à Paris. - STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

Pour Frédérique Vidal, la mesure entérinée par le précédent gouvernement en avril est "la plus injuste qui soit".

Alors que les lycéens de terminale attaquent les épreuve du bac ce jeudi, la ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué au Parisien vouloir mettre fin au tirage au sort pour l'admission à l’université en 2018. Frédérique Vidal a expliqué:

"C’est mon objectif. C’est aussi le but que nous nous sommes fixé avec les représentants des étudiants et des présidents d’université. Il y a un consensus autour de cette question. Le tirage au sort est un système dont on ne peut se satisfaire, c’est le plus injuste qui soit".

Circulaire

Dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, le précédent gouvernement avait publié une circulaire autorisant les universités à recourir au tirage au sort pour les étudiants souhaitant s’inscrire dans les filières les plus demandées.

En clair, les places seraient (en partie) attribuées au hasard pour les cursus pris d’assaut par les bacheliers, comme la psychologie, le droit ou les Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps). Dans cette dernière filière, le taux de satisfaction "n’est que de 54%", selon Frédérique Vidal.

Une sélection à l'université?

Interrogée par Le Parisien sur l’éventualité d’instaurer une sélection à l’entrée à la fac, la ministre ne s’est pas prononcée sur ce sujet sensible (le code de l’éducation, selon lequel "le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat", l’exclut).

Elle a en revanche exposé d’autres pistes: mieux informer et orienter les lycéens en amont, augmenter les moyens alloués aux universités ou encore "construire des parcours de réussite" pour que les étudiants ne perdent pas trois ans en licence sans décrocher de diplôme au bout du compte.

Ghislain de Violet