L’heure de la rentrée a sonné pour les profs

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Au cours de cette "pré-rentrée", les enseignants vont découvrir leurs emplois du temps, leurs nouveaux collègues et les principales consignes des chefs d'établissements.
Depuis 2010, les professeurs stagiaires étaient jetés dans le grand bain, sans avoir reçu une formation pédagogique en raison de la suppression de l'année de stage. Ils enseigneront trois heures de moins par semaine pour recevoir une journée de formation hebdomadaire, à condition, soulignent les syndicats, que leur remplacement devant les élèves soit assuré.
Les C.P confiés à des enseignants expérimentés
Les enseignants débutants ne devront pas être affectés dans une classe de CP, qui doit être confiée à des enseignants expérimentés, a demandé le ministre Vincent Peillon. Le primaire, où se joue la réussite scolaire, a été érigé en "priorité des priorités" du quinquennat de François Hollande.
Création de 1.000 postes dans le primaire
Autre mesure du "plan d'urgence" pour adoucir la rentrée préparée par l'ancien ministre Luc Chatel : la création de 1.000 postes dans le primaire, en priorité dans des zones difficiles et rurales.
Mais environ 13.000 postes ont été supprimés à cette rentrée, entraînant des fermetures classes, des suppressions de postes d'enseignants Rased (spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire), des classes surchargées, des difficultés de remplacements...
Vincent Peillon a lancé en juillet une large concertation pour refonder l'école. Un rapport sera rendu avant la mi-octobre, qui servira de base à la préparation d'un projet de loi d'orientation et de programmation qui sera déposé fin novembre.
La formation des enseignants, la réforme des rythmes scolaires, la création de 60.000 postes sur le quinquennat, l'évaluation des enseignants, notamment, sont au menu.
Un décret, qui devait réformer l'évaluation des enseignants à partir du 1er septembre, vient d'être abrogé par M. Peillon. Ce décret, publié in extremis par le gouvernement de droite au lendemain de la victoire de François Hollande, avait été très critiqué par les syndicats.