Hollande et Peillon souhaitent une "rentrée de la réussite"

François Hollande lors de sa conférence de presse sur la rentrée scolaire. - -
C'était la rentrée pour François Hollande et Vincent Peillon ce mardi. Direction Denain (Nord) où, accueillis par la députée-maire Yohan Senez, ils ont rencontré élèves et enseignants. L'occasion d'évoquer, une nouvelle fois, les nouveautés de cette première année scolaire entièrement organisée par le gouvernement socialiste.
Les deux hommes ont vanté la réforme des rythmes scolaires, la création de 6700 postes, la réorganisation de la formation des enseignants...
"La rentrée 2013-2014, c'est la rentrée de la réussite pour les élèves et pour la France", a lancé le chef de l'Etat à l'issue de son intervention, indiquant qu'elle ne devait pas seulement être "quantitative", basée sur les créations de postes et le nombre d'élèves, mais aussi qualitative.
> Les rythmes scolaires: "un choix audacieux"
Pour François Hollande, Denain est une "ville exemplaire", figurant parmi les 4.000 communes de France qui ont mis en oeuvre dès cette année la réforme des rythmes scolaires. "C'était un choix audacieux, reconnaissons-le et c'est pourquoi je ne blâme surtout pas les communes qui ne l'ont pas encore fait", a-t-il toutefois enchaîné.
Pour le président Hollande, "les rythmes scolaires sont fait pour les élèves, pas pour les communes, pas pour les enseignants qui peuvent avoir d'autres pratiques" mais "parce que c'est notre mission, notre devoir". Il s'agit selon lui "non seulement d'une organisation de la semaine mais d'une lutte réussie contre les inégalités", a-t-il fait valoir.
Une vision pas partagée par tous, notamment par certains élus et certains parents d'élèves qui s'insurgent d'un "passage en force" et des difficultés organisationnelles et financières imposées par cette réforme.
> La charte de la laïcité: un espace public égalitaire
François Hollande s'est félicité de l'affichage obligatoire dans les écoles de France d'une charte de la laïcité, aux côtés de la Déclaration des droits de l'homme.
"Il faut que chacun comprenne bien que nous sommes dans un cadre où les libertés sont reconnues mais que nous devons avoir un espace public, l'école, où chacun est à l'égal de l'autre, sans qu'aucune autre influence -que celle du savoir et de l'esprit- ne puisse pénétrer", a déclaré le chef de l'Etat.
> Et la "théorie du genre"?
"La théorie du genre n'existe pas, c'est encore un artefact intellectuel pour créer des polémiques", a vivement répondu Vincent Peillon à une question sur le sujet.
La "théorie du genre" ou "gender theory" inquiète des députés UMP qui la qualifient de "rupture majeure", craignant qu'on enseigne aux enfants une "idéologie qui consiste à dire que l'homme et la femme sont interchangeables".
"Il faut parler de l'égalité des filles et des garçons parce que nous sommes dans une école qui montre qu'il y a des discriminations très fortes entre les garçons et les filles", à l'instar de ce qui se passe dans le monde professionnel en matière de salaires ou d'accès à certains métiers ou postes à responsabilité.
"Nous avons mis en place des protocoles pour faire en sorte que la question de l'égalité fille-garçon dans l'orientation, dans le choix des métiers soit quelque chose de réel dans notre pays", a rappelé le ministre.