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Guadeloupe: un collégien sanctionné après avoir fait un salut nazi en présence d'élèves allemands

Des élèves de 4e dans leur salle de classe au collège Jean Mermoz, le 2 septembre 2009 à Faches-Thumesnil près de Lille, au premier jour de la rentrée scolaire (photo d'illustration)

Des élèves de 4e dans leur salle de classe au collège Jean Mermoz, le 2 septembre 2009 à Faches-Thumesnil près de Lille, au premier jour de la rentrée scolaire (photo d'illustration) - Philippe Huguen/AFP

Un collégien de Guadeloupe a été sanctionné après avoir effectué un salut nazi lors d'une visite d'élèves allemands. Le rectorat compte saisir le parquet.

Un collégien de Guadeloupe a été sanctionné après avoir effectué un salut nazi lors d'une visite d'élèves allemands, a-t-on appris ce vendredi 31 janvier auprès du rectorat, qui va saisir le parquet.

Ce "geste de salutation nazie" s'est produit lors d'une "journée académique de l'allemand et de la visite d'un groupe d'élèves allemands en Guadeloupe", a indiqué le rectorat dans un communiqué. Cet "incident choquant et inacceptable" a provoqué "une vive émotion parmi les participants", a-t-il souligné.

"L'élève a fait immédiatement l'objet d'une mesure conservatoire et le parquet sera saisi", est-il indiqué dans le communiqué. Selon une source proche du dossier, l'élève concerné "reste à son domicile en attendant le conseil de discipline".

Des excuses aux correspondants allemands

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a réagi samedi en jugeant que "l'école ne peut tolérer en son sein aucun mot, aucun geste qui laisserait l'antisémitisme s'installer, s'infiltrer, se répandre", dans une déclaration transmise par son cabinet à l'AFP. "L'école doit être ce rempart contre l'oubli des pires heures de l'Histoire", a-t'elle ajouté.

La rectrice, Christine Gangloff-Ziegler a aussi "condamné" ce geste "réalisé devant des correspondants allemands qui étaient présents et auxquels nous avons évidemment présenté toutes nos excuses", a-t-elle précisé à l'AFP.

"De tels gestes n'ont aucune place dans notre société et sont une violation manifeste des valeurs fondamentales de respect, de tolérance et d'humanité", rappelle Christine Gangloff-Ziegler dans le communiqué du rectorat, en réaffirmant "son attachement aux valeurs de la République".

S.C avec AFP