Fournitures: quelles tendances pour cette rentrée?

Plutôt animaux, fleurs, personnages de bandes dessinées ou de séries télévisées, smileys, étoiles colorées, paysages, super-héros? Vous trouverez tous ces articles dans les rayons des vendeurs de fournitures scolaires, mais aussi et surtout, Coupe du monde oblige, du foot. "J'ai deux petits garçons qui sont très amateurs de foot. Et ma fille, c'est plus 'Ladybug'. Donc je recherche plus ou moins ce qu'ils aiment", témoigne Stéphanie, parent d'élèves à Calais.
Cette consommatrice résume l'équation à tenir pour les parents: à la fois tenir un budget et faire plaisir à ses enfants dans la mesure du possible. Pour aider les parents, une allocation de rentrée scolaire (ARS) leur est allouée. Le montant, fonction de l'âge de l'élève est désormais connu: 367,73 euros pour des enfants de 6 à 10 ans, 388,02 euros entre 11 et 14 ans et 401,47 euros entre 15 et 18 ans.
Rester sobre sur les fournitures classiques, mais personnaliser les agendas et sacs, voilà la tendance du moment. Mais les parents doivent aussi composer avec les ruptures de stock alors qu'une liste de fournitures très précise est souvent à respecter. "Les cahiers jaunes de 48 pages sont en rupture de stock absolument partout", constate par exemple Eve, parente d'élève qui avait pourtant décidé d'anticiper.

"Tous les ans les frais de scolarité explosent"
Le montant de ces allocations est-il suffisant? Rodrigo Arenas, président de la FCPE de Seine-Saint-Denis place le débat sur un autre terrain qui est celui de la gratuité de la scolarité publique.
"Ce n'est pas tellement un débat technique, mais plus un débat de fond qui se pose. Ces allocations de rentrée sont des aides sociales, mais elles ne font pas partie du bien commun, c'est-à-dire que les enfants en fonction du revenu des familles ont accès, ou pas, à une allocation pour pouvoir préparer la rentée et acheter des fournitures. Le débat qui se pose est de savoir si les enfants, indépendamment des revenus des parents doivent avoir accès à une scolarité gratuite. Tous les ans les frais de scolarité explosent", constate Rodrigo Arenas.
Le responsable des parents d'élèves pointe aussi les "grands oubliés", "comme ces lycéens qui rentrent dans la formation professionnelle". Il s'agira par exemple d'un "bac pro cuistot". "Les couteaux coûtent 400 euros", précise-t-il. "En France, l'éducation est un droit, il y a des programmes nationaux, il n'y a pas de raison que les familles doivent payer encore en plus des impôts pour que leurs enfants puissent avoir une scolarité normale", ajoute-t-il.
Et de faire remarquer que le problème du coût de la scolarité ne se pose pas seulement à la rentrée, mais tout au long de l'année en termes de transports ou de restauration scolaires. Une solution pourrait être de "donner les fournitures aux enfants" en début d'année. "Parfois on arrive à un différentiel de 30 à 40% entre ce qui est pratiqué par la grande distribution et ce que pratiquent les bourses de fournitures des parents d'élèves qui sont bénévoles. Ce business devient un peu indécent", conclut-il.