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Entre enthousiasme et restrictions sanitaires, les enseignants font leur rentrée dans l'inconnu

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Avec un protocole sanitaire toujours extrêmement strict, les habitudes scolaires seront encore modifiées pour les mois à venir.

Une rentrée dans le flou. Ce mercredi, 24 heures avant le retour des élèves en salle de classe, les professeurs et enseignants ont également droit à leur pré-rentrée, qui sera forcément une nouvelle fois marquée par la crise sanitaire, dont découle un protocole sanitaire strict dans lequel le port du masque durant les cours est une prérogative incontournable.

"Une difficulté de la rentrée"

Pour bon nombre de ces professionnels, l'enthousiasme du retour à l'école est quelque peu gâché par ces règles sanitaires strictes. C'est le cas pour Benjamin Devaux, professeurs des écoles, interrogé par BFMTV.

"Je pense qu’on soit enfant ou adulte, cet été, on a tous un peu relâché le masque puisqu’en extérieur on était autorisé à l’enlever. Ça va peut-être être une difficulté de la rentrée", indique-t-il.

Un avis partagé par bon nombre de ses collègues, comme Lucille, professeure d'espagnol dans les Yvelines, qui assure auprès de France Bleu que "découvrir des élèves d'emblée avec le masque, ça me peine un petit peu. Je suis très mitigée, c'est presque la troisième année scolaire avec masque", s'attriste-t-elle.

D'autant que les règles actuelles auront un impact direct sur la scolarité des élèves et le quotidien des professeurs, qui verront leurs projets se restreindre afin d'éviter le brassage des élèves.

"Au sein d’une école, quand on s’entend bien avec un collègue, si on veut faire un projet en commun, on n’a pas la possibilité de mélanger nos élèves et de les faire se rencontrer pour construire un projet collectif", reprend Benjamin Devaux auprès de notre antenne.

Quelle vaccination?

Autre sujet d'appréhension, et parfois de colère, le nouveau protocole sanitaire présenté ces derniers jours par le ministère de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer qui pour beaucoup reste extrêmement flou. Auprès de BFMTV, Stéphane Crochet, secrétaire général SE-UNSA s'étonne par exemple d'un manque de communication à propos de la vaccination chez les 12-17 ans.

"La promesse du ministre c’est que la vaccination irait jusqu’aux élèves, mais on sait que ça se déploiera de façon différente. Pour l’instant ce n’est pas calé, pas plus que nous ne sommes au clair sur les campagnes de tests, de dépistage de la Covid", explique ce dernier.

En matière de tests, l'objectif était de réaliser 600.000 tests salivaires hebdomadaires dans le premier degré.

De plus, d'autres sujets restent encore extrêmement brumeux. Ainsi, toujours auprès de France Bleu, Lucille, qui est également représentante du Snes-FSU, s'interroge quant à l'aération des salles de classe.

"Aérer les salles, évidemment, mais quand les feuilles s'envolent, que les élèves ont froid en plein hiver, concrètement c'est beaucoup plus compliqué. Dans les faits, beaucoup de choses sont inapplicables. Je veux bien m'adapter, mais dans la limite du raisonnable ", conclut-elle.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV