Bordeaux: un directeur d'école retrouvé mort après la mise en examen d'un de ses enseignants pour agressions sexuelles

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Le directeur d'un établissement catholique privé de Bordeaux, dont l'un des enseignants avait été mis examen vendredi pour agressions sexuelles, est mort ce lundi, a annoncé le rectorat, sans préciser la cause de sa mort. La presse girondine fait cependant le rapprochement avec le décès d'un homme percuté par un train dans l'après-midi, la thèse d'un éventuel suicide n'étant pas exclue.
"Suite au décès du directeur de l'école Saint-Genès La Salle de Bordeaux, le rectorat de l'académie de Bordeaux apporte tout son soutien à sa famille, à la communauté scolaire et aux élèves", indique un communiqué de presse.
Mardi, une "cellule d'écoute" sera mise à disposition des élèves et des personnels de l'école, où se rendront la directrice académique des services de l'Education nationale de la Gironde, le directeur diocésain de l'enseignement catholique du département, le délégué de tutelle ainsi que des assistantes sociales et une infirmière.
Mise en examen d'un enseignant
Ce décès survient quelques jours après la mise en examen et le placement en détention provisoire d'un instituteur de cet établissement catholique prisé de la ville, pour des faits d'agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, voyeurisme sur mineur et détention d'images pédopornographiques.
Cet homme de 52 ans avait été interpellé après une classe découverte du bassin d'Arcachon à laquelle participaient trois classes de CM2. Le 19 juin, quatre élèves avaient informé une mère accompagnatrice que cet enseignant "les avait filmées sous la douche" en passant son téléphone portable sous la porte des cabines.
Le lendemain, le directeur de l'école avait signalé les faits au parquet de Bordeaux. Il s'était rendu sur place pour recueillir des témoignages d'élèves et signifier à l'enseignant qu'il devait quitter les lieux, selon le journal Sud Ouest. Le directeur avait alors remplacé son collègue en tant que professeur d'une classe de CM1.
D'autres photos et vidéos ont été trouvées sur l'ordinateur du mis en cause, dont des captures d'écran le montrant en train de procéder à des attouchements et images à caractère pédopornographique, selon le parquet. Après avoir nié les faits reprochés, le mis en cause les a partiellement reconnu.