A Tours, des collégiens doivent afficher leur note de comportement autour de leur poignet

Dans deux collèges privés de Tours, les élèves portent des bracelets de couleur différente selon l'évaluation de leur comportement (photo d'illustration) - Patrick Hertzog - AFP
Deux collèges privés de Tours utilisent depuis 2009 et 2012 un système de bracelets de couleur pour qualifier et afficher le comportement des élèves. Chaque semaine, si le collégien ne commet pas d’impair (oubli de matériel, leçon non apprise, bavardages…) il gagne un point. Mais s'il faute, il en perd.
Chaque couleur représente une gamme de points et ouvre des privilèges. Si le système existe depuis 2009 dans l’un des collèges, il a été relayé par les étudiants de l’école de journalisme de Tours dans leur hebdomadaire TMV Tours.
Des points et privilèges
Dans un de ces collèges, à chaque rentrée, les nouveaux élèves ont un bracelet blanc. Plus ils gagnent en points, plus ils obtiennent de privilèges et changent de couleur de bracelet. Par exemple avec un bracelet jaune, il est possible d’animer un club ou d’être présent au conseil de discipline d’un camarade en tant que délégué de classe.
Le maximum de points (30) ouvre le droit au bracelet vert. L'élève pourra alors choisir un camarade dans sa classe l’année suivante ou encore d’aller en "salle d’autonomie".
Le comportement souvent noté mais rarement affiché
Certains établissements utilisent un système de couleur ou de notes pour qualifier le comportement d’un élève, mais la démarche est rarement si ostentatoire. Dans la plupart des établissements scolaires, le classement est conservé dans le cahier de liaison ou reste dans le cadre de la classe.
Comme le rapporte France bleu Touraine, l'initiative peut choquer. Le conseiller départemental Dominique Lemoine évoque un problème de stigmatisation.
Il commente la publication de l’article de TMV Tours sur Facebook : "De la stigmatisation pure et simple. Méthode inadmissible et il y a bien d’autres moyens éducatifs pour motiver les élèves !". Interrogé par France bleu un élève confie "j’ai un ami avec un bracelet blanc et je lui parle quand même".