Des policiers souhaitent donner leurs RTT à un collègue dont la femme est malade, la loi ne les y autorise pas

Des policiers municipaux en armes (Photo d'illustration). - Eric Cabanis - AFP
Antoine C, brigadier à Bondy, peut compter sur la solidarité de ses collègues. Comme le rapporte Le Parisien, sa femme, Elise, se bat contre une leucémie aigüe, une maladie du sang qui nécessite de fréquentes hospitalisations pendant un an et un traitement lourd en chambre stérile. Pour qu'il puisse s'occuper de leurs quatre enfants pendant les périodes de soins, des policiers de Seine-Saint-Denis et même au-delà, ont proposé de lui faire don de leurs RTT.
Un problème juridique
Sauf que, la loi ne les y autorise pas. En mai 2014, une loi avait été mise en place pour permettre aux salariés qui le souhaitent de donner, anonymement et sans contrepartie, leurs jours de repos à un collègue...seulement si celui-ci assume la charge d'un enfant gravement malade, comme le rappelle Le Parisien. Le dispositif ne s'applique donc pas dans le cadre d'un parent ou d'un proche malade.
Une "extension des droits"?
"Nous demandons à ce qu'il bénéficie d'une extension des droits. À cause de la réglementation trop restrictive, notre collègue va devoir se mettre en arrêt maladie et perdra certaines primes" explique ainsi Marc Tran, délégué départemental Unsa-Police 93 dans Le Parisien.
Au total, il pourrait bénéficier de... 540 jours de congé. Et pour cause: au commissariat de Bondy, tout le monde a tenu à l'aider, peu importe la hiérarchie, "même la patronne".
L'idée du don de RTT avait été inspirée du cas d'un salarié de Badoit à Saint-Galmier. En 2009, ces collègues lui avaient donné, des jours de RTT pour s'occuper de son fils Mathys, 11 ans, atteint d'un cancer du foie.