Démantèlement de la "jungle" de Calais: la décision mise en délibéré

Des membres d'associations ont demandé mardi un report de la décision du tribunal sur le démantèlement de la "jungle" de Calais. - François Lo Presti - AFP
Statut quo à Calais: la décision concernant le démantèlement partiel de la "jungle" de Calais ne tombera pas mardi. La décision a été mise en délibéré à la fin de l'audience du tribunal administratif, mardi. L'ordonnance motivée du juge devrait être connue mercredi, voire jeudi.
Le référé étant suspensif, l'Etat ne peut donc commencer à faire évacuer le camp, alors qu'il avait fixé à mardi 20 heures un ultimatum. Ce léger décalage ne constitue pas un contre-temps, indique-t-on en substance à la préfecture du Pas-de-Calais. "On poursuit, et même on intensifie les maraudes sociales pour convaincre les migrants que nous avons de meilleures solutions d'hébergement que dans le camp de la Lande" lequel "ne peut en aucun cas être un projet de vie", souligne-t-elle.
La Belgique rétablit les contrôles à la frontière française
Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur a précisé de son côté à BFMTV qu'il ne s'agissait "absolument pas d'un camouflet". L'avocate des associations et des migrants a jugé de son côté que ses clients "avaient besoin d'une décision pour parler de répit".
Dans la matinée, la juge Quemener s'était rendue au camp de la Lande, visitant notamment une église et la Centre d'accueil provisoire (CAP), où sont hébergés 1.200 migrants dans des conteneurs chauffés. Elle était suivie par de nombreux migrants, encouragés par des affiches d'une association, traduites en plusieurs langues, à se manifester lors de la visite de la magistrate "pour conserver la jungle".
La Belgique voisine a, de son côté, annoncé mardi le rétablissement temporaire de contrôles à sa frontière avec la France. Objectif: faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la "jungle" de Calais.