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Société

Déconfinement: pour Blanquer, "il y a plus de risques à rester chez soi que d'aller à l'école"

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale.

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale. - AFP

Le ministre de l'Éducation nationale a tenu a rassurer les parents d'élèves, estimant toutefois que "le risque zéro n'existe pas", mais évoquant des risques "sociaux" associés au fait de ne pas se rendre à l'école.

Alors que s'amorce une nouvelle rentrée scolaire en cette première journée de déconfinement, Jean-Michel Blanquer a tenu à se montrer rassurant. Invité ce lundi matin sur les ondes d'Europe 1, le ministre de l'Éducation a assuré que pour les jours à venir, 20% des élèves étaient attendus sur les bancs scolaires.

Un chiffre faible, qui s'explique par la réticence encore forte des parents. À ces derniers, Jean-Michel Blanquer a tenu à adresser un message. "Il y a plus de risques à rester chez soi que d'aller à l'école", a-t-il assuré, s'appuyant sur les études de plusieurs pédiatres.

"Le zéro risque n'existe pas"

"Les dégâts sociaux ou sanitaires seraient peut-être plus importants", a-t-il ajouté: "Vous avez des soins qui ne sont pas fait actuellement vous avez des enfants qui ont des problèmes alimentaires, des enfants qui connaissent des violences intrafamiliales."

"Il faut évidemment être prudents, c'est pourquoi nous avons mis en place des protocoles sanitaires stricts. Le zéro risque n'existe pas." Afin d'éviter tous risques, le ministre a également assuré que des masques avaient été "achetés pour l'ensemble de l'Éducation nationale".

"Rétablir le contact"

Dans la suite de son entretien, le ministre est également revenu sur des propos tenus dans la Journal du Dimanche, où il assurait vouloir que chaque enfant soit retourné à l'école "au moins une fois" avant fin mai. Pour Jean-Michel Blanquer, l'objectif est ici multiple. "Il faut un contact avec l'école", assure-t-il, expliquant toutefois que les cours à distance durant le confinement avaient été un succès. 

"Il y a une dimension pédagogique, si on continue l'enseignement à distance, il faut qu'il soit patiné par une présence physique pour reprendre ce qui a été acquis", affirme-t-il. 

De plus, cette volonté de présence à l'école a également un objectif social selon lui. 

"Le principal souci, c'est de faire revenir les plus défavorisés, ceux dont on a pas eu de nouvelles, ils sont 4%, les dégâts éducatifs et sociaux seront graves pour le reste de leur vie. Il fait rétablir le contact", conclut-il. 
Hugo Septier