Crise sociale en Martinique: après deux nuits d’accalmie les négociations reprennent ce mercredi

Une vue aérienne de la côte de l'île de la Martinique, le 15 juin 2022 (photo d'illustration). - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Un retour au calme? Alors que la Martinique traverse une grave crise sociale depuis plusieurs semaines, marquée par des manifestations, des blocages et des affrontements avec les forces de l’ordre, les deux dernières nuits ont été relativement calmes. Un répit qui permet aux négociations sur les prix, principal point de tension entre les manifestants et les autorités, de reprendre ce mercredi à 10h30 heure locale (16h30, heure de Paris).
Les discussions devraient se concentrer sur les mesures de régulation des prix des produits de première nécessité, que les organisations locales jugent trop élevés pour la population martiniquaise. En effet, les syndicats et les associations exigent un gel des prix et des mesures d’urgence pour soulager le quotidien des habitants, lourdement impactés par l’inflation.
En outre, au regard de l’évolution favorable de la situation sécuritaire, la préfecture a annoncé une possible reprise des activités scolaires dans la semaine, étudiée au cas par cas en fonction de chaque établissement.
Le couvre-feu prolongé jusqu’au 21 octobre
Malgré les signes d’apaisement observé ces dernières nuits, les autorités préfectorales restent sur leurs gardes. Le préfet de la Martinique a ainsi décidé de prolonger par arrêté le couvre-feu, jusqu’au 21 octobre. En vigueur de 21 heures à 5 heures du matin, la mesure vise à limiter les déplacements nocturnes souvent propices aux débordements. Par ailleurs, les restrictions sur l’achat et la vente de produits corrosifs, de carburant et de produits pétroliers, ont également été reconduites.
Tout comme les feux d’artifice, fréquemment détournés et à l’origine d’incidents, ces produits sont utilisés lors des manifestations notamment pour fabriquer des cocktails molotov.
Si les autorités espèrent que la reprise des négociations permettra de trouver un terrain d’entente afin de sortir de cette crise qui paralyse l’île depuis plusieurs semaines, la situation reste donc sous haute surveillance.