Coronavirus: à Paris, l'inauguration de la Samaritaine repoussée

La Samaritaine - Martin BUREAU / AFP
Début avril, la rue de Rivoli aurait dû célébrer la réouverture du grand magasin la Samaritaine, après 15 ans de travaux et 750 millions d'euros d'investissement. En raison du Covid-19 et de l'arrêt des chantiers, l'inauguration devra finalement être repoussée a annoncé LVMH, propriétaire du site, au Parisien.
"Nous en étions à un mois et demi de la fin du chantier. Nous reprenons depuis quelques jours le travail. Les entreprises doivent se remobiliser. Et nous devons nous adapter désormais à l'exigence des gestes barrières et des nouveaux équipements de sécurité qui s'imposent", a expliqué l'un des responsables de LVMH au quotidien.
Théoriquement, plus qu'un mois et demi de travaux était nécessaire pour achever la transformation du bâtiment, qui accueillera un hôtel, des espaces commerciaux et des bureaux. Selon le Parisien, LVMH caresse l'espoir d'une fin des travaux cet été mais n'avance aucune date pour l'inauguration, démentant l'information du Monde, qui avançait la date de février 2021.
Le retour de la clientèle internationale
Par ailleurs, la Samaritaine compte particulièrement sur la riche clientèle internationale. Alors que les compagnies aériennes sont actuellement à l'arrêt, ces clients potentiels ne reviendront pas dans la capitale avant un long moment. Selon Le Monde, DFS, filiale chargée de l’activité de LVMH dans les aéroports estime que "le trafic passager en provenance d’Asie sera encore faible en fin d’année 2020", rapporte un fabricant.
D’ici là, le groupe devrait en profiter pour reprendre les plans d’aménagement de l’ensemble du magasin et les mettre en conformité avec les règles de distanciation sociale. Les allées et les cabines d’essayage devraient ainsi être agrandies.
1500 emplois
À la fin des travaux, la Samaritaine rouvrira enrichie d'un hôtel de luxe Cheval Blanc (marque détenue par LVMH) de 72 chambres et suites avec vue plongeante sur la Seine, des bureaux couvrant 15.000 m2, une crèche de quartier de 80 lits, et 97 logements sociaux gérés par France Habitat.
Le magasin n'occupera plus que 20.000 m2 (contre quelque 30.000 m2 au moment de sa fermeture) et sera géré par DFS avec une sélection de 600 marques de luxe mêlant "mode, art de vivre et gastronomie". Au total, plus de 1.500 postes devraient être créés.