Conseil municipal sous tension à Wissous après le retour du maire

À Wissous, la tension n’est pas retombée. Le Conseil municipal de lundi n’a pas pu aller à son terme. La raison ? le retour du maire, Richard Trinquier au Conseil municipal. Autour de la table, les élus d’opposition ont attaqué le maire sur son refus de publier une tribune dans le journal local sur son altercation avec des gens du voyage le 8 avril dernier, lors de laquelle il avait été filmé armé d’un katana: "Le maire se croit-il au-dessus des lois ? lui qui ne respecte même pas sa propre parole ?", a interrogé une élue d’opposition.
"Je suis tombé dans une embuscade"
Alors que la discussion se poursuit, Richard Trinquier a interrompu l’échange, entraînant le départ des élus d’opposition: "Il a des dossiers à défendre à la communauté d’agglomération au département, au niveau national. Comment cet homme-là va pouvoir discuter avec ses homologues ou les personnes décisionnaires de ce genre de choses, alors que tout le monde sait qu’il est capable de tels agissements ?", assure Marine Bourgeois-Joëts, conseillère municipale sur la liste Wissous avant tout.
Le maire sera jugé le 14 juin prochain devant le tribunal correctionnel d’Evry pour violences avec arme en état d’ivresse. Dans une vidéo publiée samedi sur son compte Facebook, il assure être tombé dans une embuscade et nie avoir été ivre.
"Je suis tombé dans une embuscade. Au découvrir d’une des caravanes je suis tombé sur plusieurs hommes qui avaient des fusils de chasse dont l’un qui me visait. Je m’attendais à recevoir un coup de fusil", explique-t-il.
Les médias visés par le maire
Dans un nouveau message publié ce mardi, Richard Trinquier a assuré avoir laissé deux élus de l'opposition faire leurs déclarations, assurant qu'ils n'avaient fait que relayer les propos des médias: "Ils n’ont fait que relayer les informations mensongères des gens du voyage publiées par Le Parisien et que tous les médias ont relayé pendant ma garde à vue, sans même vérifier la véracité des faits. Bien évidemment un journaliste du Parisien était caché dans la foule pour mettre immédiatement en ligne l’information et les déclarations des deux élus de l’opposition", a-t-il assuré.
Selon les informations de BFM Paris, le maire va plaider la légitime défense. Après cette affaire, la préfète de l’Essonne avait interdit le port d’armes aux agents de la police municipale.