Commémorations du centenaire de l'armistice: les temps forts

A événement exceptionnel, dispositif exceptionnel. Paris a attiré les regards du monde entier ce dimanche, en accueillant plusieurs dizaines de dirigeants pour les commémorations du centenaire de l'armistice. Découvrez ou revivez les principales séquences de cette cérémonie.
- Près de 70 chefs d'Etat et de gouvernement présents
Donald Trump, Angela Merkel, Vladimir Poutine, Benjamin Netanyahu, Recep Tayyip Erdogan, Justin Trudeau ou encore Mohammed VI, pour ne citer qu'eux, ont fait le déplacement jusqu'en France pour participer aux commémorations du centenaire du 11-Novembre.
Tous à part Donald Trump, Vladimir Poutine et Sergio Mattarella, ont été accueillis à l'Elysée à partir de 9 heures. Ils ont été reçus par Emmanuel et Brigitte Macron par ordre protocolaire inversé, c'est Angela Merkel qui a ainsi été reçue la dernière.
Ils sont ensuite tous montés dans des cars pour être escortés à quelques dizaines de mètres de l'Arc de Triomphe. En descendant des véhicules, ils ont effectué une marche groupée jusqu'à la canopée, située au pied du monument parisien, qui les a abrités pendant toute la cérémonie, alors que la pluie s'est invitée à l'événement.

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont rendus par leurs propres moyens directement à l'Arc de Triomphe, sans même participer à la marche avec leurs homologues, pour des raisons de sécurité. Le président italien, Sergio Mattarella, a dû faire de même, mais pour une autre raison: son avion a atterri avec du retard, ce qui ne lui a pas permis de faire un saut à l'Elysée comme prévu.
C'est la première fois depuis le 11 janvier 2015 et la "marche républicaine" en réaction aux attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, qu'autant de dirigeants étaient réunis à Paris.
- Trois Femen interpellées
Fait rarissime, trois Femen sont parvenues à forcer la sécurité pour s'approcher du convoi de Donald Trump lors de sa descente des Champs-Elysées. Deux militantes seins nus sur lesquels étaient inscrits "Hypocrisy parad" et "Gangsta party" ont sauté par-dessus les barrières de sécurité au moment où la voiture du président américain passait devant le public, peu avant 11 heures.
Une troisième militante positionnée un peu plus haut sur l'avenue a fait de même. Elles ont toutes été interpellées, puis placées en garde à vue pour exhibition sexuelle.
- Les cloches sonnent à 11 heures
Exactement comme le 11 novembre 1918, les cloches des églises ont retenti à 11 heures à travers la France. Cette initiative annonçait cent ans plus tôt, jour pour jour, la fin des combats. Les cloches ont sonné pendant 11 minutes.
- Des lycéens dans la peau d'anciens soldats
C'était l'un des passages les plus émouvants de cette matinée. Huit lycéens d'une école de Seine-Saint-Denis se sont succédé pour lire des récits de soldats qui ont vécu la Première Guerre mondiale. Des témoignages de ces anciens combattants, dont les derniers survivants ont disparu il y a une dizaine d'années, rédigés le jour de l'armistice.
Ils ont ensuite été rejoints par d'autres jeunes de plusieurs pays différents, qui ont lu dans leur langue d'origine, tantôt en anglais, en chinois ou encore en allemand, des témoignages similaires.
- Des interludes musicales forts
La cérémonie a été rythmée de séquences musicales fortes. Le célèbre violoncelliste Yo-Yo Ma a interprété la Sarabande de la Suite n°5 pour violoncelle en do mineur de Jean-Sébastien Bach, avant la lecture des lycéens. La chanteuse béninoise Angélique Kidjo a ensuite chanté en hommage aux troupes coloniales.
En clôture, le Boléro de Ravel a été interprété par l'orchestre des jeunes de l'Union européenne. Un moment fort, le compositeur ayant lui-même participé à la guerre avant d'être démobilisé en mars 1917.
- Le discours d'Emmanuel Macron pour la paix
Le président français a tenu un discours de près de 20 minutes, lors duquel il a rappelé à ses homologues présents l'importance de préserver la paix dans le monde. Il les a exhortés au "combat pour la paix", en refusant "le repli, la violence et la domination". "Additionnons nos espoirs au lieu d'opposer nos peurs", a-t-il lancé.
Il a aussi critiqué le nationalisme, dont s'est revendiqué plusieurs fois ces dernières semaines Donald Trump, qui écoutait le président français aux côtés de près de 70 autres chefs d'Etat ou de gouvernement. "Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est sa trahison", a-t-il ajouté.
En fin de cérémonie, Emmanuel Macron a ravivé la flamme du soldat inconnu avec les lycéens qui venaient de lire les récits d'anciens soldats. Puis une minute de silence a été observée, avant que les dignitaires ne regagnent l'Elysée pour déjeuner.